TPE: Guerres et Maladies Fevrier 2013 | Page 6

La guerre des Gaz

L'impact de la premiere guerre mondiale

L’utilisation de l’arme chimique durant le premier conflit mondial est certainement l’un des évenements les plus marquants de cette guerre. Paradoxalement, c’est également l’un des moins connus...

C’est en 1914 que débutent les premiers essais de munitions chimiques dès le début de la campagne. Ces initiatives sont encore marginales mais la fin de l'année est marquée par le commencement du programme industriel allemand visant à produire des munitions toxiques en masse.

Dès le 29 octobre 1914, ils envoient 3000 obus «Ni» de 105 mm contenant du chlorhydrate de dianisidine sur Neuve-Chapelle, lors d’une offensive. La substance irritante ne produisit pas les effets escomptés, mais d’autres travaux suivirent.

En 1915, les opérations chimiques sont essentiellement menées par l'Allemagne. L'artillerie chimique se développe et des munitions aux capacités létales apparaissent a l'été mais leur utilisation est très épisodique. La technique des vagues gazeuses dérivantes fait plusieurs milliers de victimes sans apporter de décision marquante sur le théâtre des opérations. La guerre chimique marque à jamais les esprits comme symbole de la guerre industrialisée et totale dont l'objectif n'est pas de gagner une opération militaire mais simplement de tuer l'adversaire ou de l’affaiblir au point qu’il souhaite sa propre mort.

En 1916, les opérations chimiques restent en marge des grandes offensives menées par les deux parties. De nouvelles munitions létales sont utilisées mais toujours de façon épisodique. Les Allemands mènent quelques opérations pendant l'offensive sur Verdun, les Alliés se réservant l'usage de cette nouvelle arme essentiellement dans l'offensive menée sur la Somme.

C’est en 1917 que la guerre chimique va prendre un essor fulgurant dans ses deux derniers trimestres. L'Allemagne se dote d'une capacité de réalisation de munitions chimiques énorme et introduit, un peu par hasard, un nouveau composé aux propriétés diaboliques, l'Ypérite. Les mesures de protection existantes sont alors complètements dépassées et les soldats gazées se comptent par dizaines de mille. Devant ces résultats probants, les programmes industriels de chaque partie sont vus à la hausse et les opérations incluant des tirs d'artillerie chimique se développent de façon considérable.

En 1918, L'utilisation de l'arme chimique, qui était restée mesurée et parcimonieuse durant une grande partie du conflit, se développe à l'excès, essentiellement disséminée sous forme de tirs de munitions d'artillerie. L'achèvement des programmes industriels alliés, leurs permettent de disposer pour la première fois d'un nombre de projectiles chimiques conséquent. Les Allemands innovent en introduisant des préparations d'artillerie courtes et massives, avec usage de munitions chimiques à outrance. Pratiquement, presque aucune opération militaire n'est envisagée sans programme de tirs chimiques. Les victimes se dénombres désormais en plusieurs dizaines de milliers, si bien que que leur nombre dépasse considérablement les victimes d'armes chimiques des quatre dernières années.

chaque partie sont revus à la hausse et les opérations incluant des tirs d'artillerie chimique se développent de façon considérable.

En 1918, L'utilisation de l'arme chimique, qui était restée mesurée et parcimonieuse durant une grande partie du conflit, se développe à l'excès essentiellement disséminée sous forme de tirs de munitions d'artillerie. L'achèvement des programmes industriels alliés leurs permettent de disposer pour la première fois d'un nombre de projectiles chimiques conséquent. Les Allemands innovent en introduisant des préparations d'artillerie courtes et massives avec usage de munitions chimiques à outrance. Pratiquement, presque aucune opération militaire n'est envisagée sans programme de tirs chimiques. Les victimes se dénombrent désormais en plusieurs dizaines de milliers, si bien que que leur nombre dépasse considérablement les victimes d'armes chimiques des quatre dernières années.

Au cours du 20 siècle un grand nombre de gaz a été découvert, puis ils ont étés classés dans six categories :

Les suffocants, les irritants, les irritants lacrymogènes, les irritants sternutatoires, les vésicants et les toxiques généraux.

Cependant, parmi tous les gaz existants, il est possible d’en retenir trois, ceux qui semblent les plus importants :

Le Gaz moutarde (ypérite)

Ce gaz, qui tient son nom d'une forme impure du produit chimique ayant l'odeur de moutarde, est aussi parfois appelé ypérite, en référence à la ville d'Ypres, en Belgique, où il fut pour la première fois utilisé au combat le 11 juillet 1917. Il a, par la suite, été utilisé dans certains conflits coloniaux et plus récemment, lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Pour punir les civils kurdes accusés d'avoir collaboré avec l'ennemi iranien, l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, a ordonné à son armée, le 16 mars 1988, de bombarder la ville frontière de Halabja avec du gaz moutarde, faisant près de 000 victimes.

Le gaz moutarde est un liquide visqueux, dans les tons jaunâtre ou marron, qui inflige de graves brûlures chimiques aux yeux, à la peau et aux muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques. Il peut être létal, mais sa première fonction est d'être très fortement incapacitant. "Il provoque des cloques douloureuses et de longue durée, ainsi que des dommages génétiques à long terme. Il rend les gens plus vulnérables aux infections par œdème inducteur, indique John Hart. Les effets du gaz moutarde sur la santé sont principalement chroniques et de courte durée. Sur le long terme [vingt ans], des trous peuvent se développer dans la cornée de l'œil. On trouve chez les gens y ayant été exposés des taux élevés de cancer de l'œsophage et une augmentation des cas d'asthme", ajoute le chercheur.

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