ToutMa ToutMa n°57 - Décembre 2019 / Janvier 2020 | Page 45
histoire
NOTRE VILLE
Le château de la Buzine aujourd’hui. Ce lieu culturel est désormais entièrement consacré au cinéma
méditerranéen. Une salle de cinéma de 350 places a été construite.
M
par Gaumont, continuèrent à fonctionner pendant les années 1940 et 1950 sous le nom
de « Studios de Marseille ». En 1962, un incendie décima l’ensemble du complexe. Il n’en
subsiste plus aucune trace aujourd’hui, le site ayant été remplacé par une résidence d’habi-
tations. Le studio de l’impasse des Peupliers, lui aussi, est désormais habité.
arcel Pagnol n’eut pas le temps de
profiter de la demeure puisqu’un
an seulement après l’avoir achetée, elle
fut réquisitionnée par l’armée alle-
mande. S’ensuivirent alors différentes
occupations : celle des patrouilleurs de
francs-tireurs, puis celle de l’armée fran-
çaise et enfin celle des réfugiés espagnols.
Après cela, la bastide devint inhabitable
et demeura à l’abandon jusqu’aux tra-
vaux entrepris par la Ville de Marseille
pour la réhabiliter, après son acquisition
en 1995. Aujourd’hui entièrement réno-
vé, le château accueille diverses exposi-
tions à caractère culturel et artistique.
« Le Château
d’Augustine »
E
n 1941, Pagnol fit, sans
le visiter, l’acquisition
du château de la Buzine, situé
dans le 11 e arrondissement,
pour y créer sa « Cité du
cinéma ». C’est en fait sans le
savoir que l’écrivain a acquis
le château d’Augustine ! Pour
Le château de la Buzine
son projet, Pagnol cherchait
un site en Provence et avait confié la tâche de trouver le lieu idéal à l’un de ses collabora-
teurs. Lorsqu’il se rendit sur place après l’achat, il reconnut le château dont il traversait
le domaine quand il était enfant, ce fameux château que longeait la famille, descendue
au terminus du tramway à la Barrasse (11 e arrondissement), pour se rendre, à pied, à la
Bastide Neuve, en empruntant un raccourci jouxtant le canal de Marseille, l’ancien élève
de Joseph, Bouzigues, piqueur du canal, lui ayant confié les clefs qui en permettaient
l’accès. Ce château qui terrorisait tant Augustine, à la santé fragile...
Décembre 2019 / Janvier 2020 _TM n°57
V
Photos extraites des films Le Château de ma mère
et La Gloire de mon père, sortis en 1990
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ous l’aurez compris, Marseillais,
Provençal ou étranger venu de loin,
notre ville porte l’héritage architectural
(pour ne pas dire émotionnel) de cette
figure incontournable de son patrimoine
culturel. De quoi motiver de belles ba-
lades dominicales...
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