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VOS STARS
ENTRETIEN _Céline BOUCHARD
PHOTO _Pauline DARLEY
Grégory
MONTEL
cent pour cent de réussite
Dans la série Dix pour cent, déjà culte, il est Gabriel
Sarda, l’agent craquant de l’agence ASK. Grégory
Montel est devenu, en trois saisons, le chouchou
absolu de la gente féminine. L’acteur a le vent en
poupe et enchaîne les tournages depuis quelques
temps déjà.
Originaire d’un Sud qu’il ne saurait renier, Grégory
a même créé un festival dont il prépare activement
la 5 e édition. Rencontre avec un être chaleureux et
talentueux...
TM : Et puis il y a eu Les Chatouilles, en 2018. Un film qui
a reçu de très bonnes critiques, primé au Festival améri-
cain de Deauville notamment... et dans lequel tu as un
beau second rôle. Quelques mots à ce sujet ?
Grégory Montel : En fait, j’ai déjà tenu l’affiche dans
L’Air de rien, avec Michel Delpech, en 2012... un de
mes premiers films, mais j’avais le premier rôle. Moi,
maman, ma mère et moi est le premier long métrage de
Christophe Le Masne, bien qu’il ne soit pas tout
jeune car c’est un pro du court-métrage à la base et
il en a fait plein (rires). Dans ce film, mon personnage
est extrêmement maladroit, plutôt immature. Il est le
fils d’une famille compliquée qui se retrouve après le
décès de la maman. Une famille un peu folle, un peu
énervée. Lui a loupé l’enterrement mais il doit quand
même revenir dans la maison familiale pour « ranger sa
chambre », sorte d’image métaphorique de son bascule-
ment dans la vie d’adulte. C’est une vraie comédie d’au-
teur qui prend son temps, avec des personnages cernés
en profondeur, interprétés par des acteurs incroyables
comme Philippe Rebbot, que j’adore et qu’on a pu
voir récemment dans L’Amour flou, qu’il a d’ailleurs écrit
et réalisé... GM : J’étais extrêmement heureux de participer à ce
film et d’avoir ce rôle solaire. Je considère que j’ai joué
l’une des scènes dont je suis le plus fier dans ma vie de
comédien, celle de la rupture, car elle est criante de
vérité. J’ai été tellement bien dirigé, par Éric Métayer
notamment, que je me suis dépassé. Du coup, mon per-
sonnage, qui n’est présent qu’une vingtaine de minutes,
devient hyper important. J’aime d’ailleurs beaucoup
jouer les seconds rôles car les personnages sont plus
forts, souvent plus fantasques. On peut se permettre
plus de choses. Regarde, par exemple, dans Dix pour cent,
ils sont énormes !
Février / Mars 2019 _TM n°53
TM : Justement, raconte-nous l’aventure Dix pour cent.
Qui a pensé à toi pour interpréter Gabriel Sarda ? As-tu
cru d’emblée au succès potentiel de cette série ?
GM : Casting ! C’est toujours mieux d’être choisi sur
un casting... surtout avec un réalisateur comme Cédric
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Klapisch qui sait ce qu’il veut. Mon deuxième rendez-
vous était en duo avec Camille Cottin, que je n’avais
jamais rencontrée, et là j’ai senti une vraie connivence.
Klapisch riait beaucoup, les deux autres réalisateurs aussi.
Du coup, ils m’ont rappelé pour faire le casting des
« Hervé », l’assistant de mon personnage dans la série.
Là, j’ai compris que ça sentait bon. J’étais content évi-
demment mais je ne savais pas du tout que la série allait
avoir un tel succès ! Elle a été présentée au Festival de La
Rochelle, qui est LE festival de la télévision... et là, stan-
ding ovation ! Un truc de dingue, qui arrive rarement
dans ce genre de festival (sourire heureux). C’est un succès
que, même dans mes doux rêves, je ne pouvais imaginer.
Avec Cécile de France
dans Dix pour cent
r
ToutMa : Tu es à l’affiche du film Moi, maman, ma mère
et moi dans lequel tu occupes le rôle principal. Ça fait
quoi d’être désormais « en haut de l’affiche » ? Même
si sur celle-ci, concrètement, tu es tout en bas (rires)...
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