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BSA: PEUT mIEUx fAIrE...
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SNIm / ATTm: UNE rÉVÉlATION PrÉCOCE

Dans un secteur des BTP fortement concurrentiel, ATTM. SA, filiale de la Snim, a réussi, 22 ans après sa création, à s’ adjuger au niveau national une position de leader dans le domaine de la construction routière et du génie civil. L’ entreprise revendique une part de marché des routes en Mauritanie estimée à 25 %. Elle bénéficie également et surtout d’ une « préférence nationale » pour l’ exécution des projets du groupe de la SNIM.

Dans le cadre de son développement à l’ échelle sous-régionale, cette entreprise nationale a eu à conduire des projets routiers et travaux de voirie notamment au Mali. Malgré cette percée, l’ entreprise peine toujours à prendre et à imposer ses marques dans le reste des pays de la sous-région ouest-africaine.
Pour la période 2015-2017, l’ entreprise se fixe comme objectif de tripler son chiffre d’ affaires global sur les trois prochaines années, grâce notamment à un très ambitieux programme d’ investissement de près de 50 millions de Dollars USD. Les difficultés actuelles que la société mère traverse lui permettront-elles de continuer à nourrir et à conduire cette ambition, à son terme?

BSA: PEUT mIEUx fAIrE...

Jusqu’ en 2006, BSA( Bouamatou Société Anonyme) avait de « gros intérêts » et des perspectives reluisantes dans de nombreux pays ouest- africains, et ce, à travers l’ une de ses filiales, la Société d’ investissement S. A., de droits Mauritanien.

Bouamatou, le patron de Bsa
Cette dernière détenait 49 % de l’ actionnariat de SUNU Assurances Holding( Société anonyme de droit luxembourgeois), avant de les céder entièrement au Président Directeur Général et Fondateur du Groupe SUNU, le Franco-Sénégalais Pathé Dione.
Actionnaire majoritaire dans plusieurs sociétés en Mauritanie intervenant dans divers secteurs d’ activités( banques, assurance, automobile, alimentation, industries, mines, Études et conseils …), le groupe BSA, propriété de l’ homme d’ affaire Mohamed Ould Bouamatou n’ a toutefois plus réussi avec succès, depuis son retrait de SUNU, à « externaliser » de manière formelle ses activités commerciales en Afrique de l’ Ouest. Il reste néanmoins timidement présent au Niger, à travers ses filiales BSA au Niger et au Mali, qui ont pour objet d’ assurer la représentation de marques, le Commerce général et l’ Importexport.

DOssier à la une

Groupe Abass: SOrTIE DE rOUTE?
l’ Immeuble BmCI, siège social du Groupe Abass

Malgré l’ acquisition de la Bicis en Gambie, et la participation à hauteur de 15 % au Capital de la Banque Internationale pour le Commerce et l’ Industrie du Mali, le « Groupe Abass » qui affichait clairement, il y a une vingtaine d’ années, à travers ces deux opérations des « ambitions africaines », n’ est aujourd’ hui plus que l’ ombre de lui-même. En cause, la mauvaise santé financière de l’ institution familiale ces dernières décennies. Ajouté à cela, l’ abandon par les héritiers et dirigeants actuels de la « voie africaine », jadis tracée par Moulaye Abass, « Le père-fondateur » du groupe.

Le Groupe reste toutefois indirectement active en Afrique de l‘ Ouest, à travers des participations minoritaires dans des sociétés. Va-til à l’ instar des groupes AON et la BCI, ouvrir des filiales bancaires dans les pays de la Sousrégion? En tout cas, la BMCI qui a fêté, en décembre 2014, son quarantième anniversaire( créée en 1974 sous le nom de la Banque Arabe Africaine en Mauritanie) affiche encore de « solides fondamentaux » et une place de quasi-leader sur le marché bancaire mauritanien. Au 31 décembre 2014, la BMCI revendiquait un réseau de plus de 40 agences couvrant l’ ensemble du territoire national, 100.000 clients, un total dépôt de plus de 68 milliards d’ ouguiyas et un Produit net bancaire( PNB) de plus de 4 milliards d’ UM. Reste à savoir jusqu’ où le Groupe Abass est encore prêt à aller pour rééditer sa glorieuse aventure ouestafricaine d’ antan.

DIASPOrA & rÉSEAUx D’ AffAIrES mAUrITANIENS EN AfrIqUE SUBSAhArIENNE: la connection ivoirienne

Ces grands groupes économiques ne seraient rien sans les bouillonnants réseaux d’ affaires et tribaux mauritaniens( Ouled Bousbaâ, Tadjakent, smasside ou idawallis …) établis depuis de longue date dans plusieurs pays dans la zone CE- DEAO-UEMOA( Gambie, Bénin, Côte-d’ Ivoire, Niger, Bénin, Burkina-Faso, etc.), en Afrique Centrale( Congo-Brazzaville, Gabon, Cameroun...) et en Afrique Australe( Angola). Selon des statistiques officieuses, la Côte d’ Ivoire compterait plus de 17.000 boutiques appartenant à des Mauritaniens. Les histoires de faits divers impliquant des « boutiquiers Mauritaniens » fourmillent dans une certaine presse populaire ivoirienne et sénégalaise.

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