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Et loin de limiter ses appétits...et ambitions ouest-africaines au Mali et en
Guinée, le Groupe a ouvert en décembre 2015 une troisième filiale dans la
zone CEDEAO-UEMOA, notamment
au Sénégal, confirmant ainsi son enracinement dans le développement de
l’économie et la justesse de sa stratégie accélérée de développement régional.
«Mais cette stratégie n’est pas toujours sans risques Le Sénégal, à la différence du Mali et de la Guinée est une
place financière hautement concurrentielle en Afrique de l’Ouest », explique un observateur. « Le moindre
mal que la BCI risque dans ce pays est
de la voir se cantonner à des activités
classique de dépôt, donc à jouer les
acteurs de seconds rôles à côté des
nombreuses et solides banques marocaines, françaises ou nigérianes qui
y sont implantées », ajoute-t-il.
Avec un peu moins de 80 collaborateurs au Mali et 60 pour sa filiale en
Guinée-Conakry, et, une présence
bancaire matérialisée dans ces pays
par l'ouverture de 17 agences (dont 12
au Mali et 5 en Guinée), la BCI peut se
revendiquer aujourd’hui comme la «
Première banque mauritanienne à l’international.
staR oil mauRitanie
UNE «STrATÉGIE ÉqUIlIBrÉE
ET ADAPTÉE»
une croissance solide
«La croissance du Groupe BCI
(+60% de son chiffre d’affaires) reste
essentiellement soutenue par ces filiales au Mali et en Guinée », estime un
analyste de la place financière ouestafricaine basée à Dakar. Preuve de la
solidité financière du Groupe, à la clôture de l’exercice 2014, la BCI banque
enregistre un total bilan (+ 2%) et un
Produit Net Bancaire (+17%) en
hausse.
Pour booster la compétivité de ces filiales, le Groupe BCI va-t-il limiter son
« offensive africaine » au Mali, en Guinée et au Sénégal ou l’étendre à d’autres pays de la sous-région ? En tout
cas, cette réussite dans son cœur de
métier, et au-delà des frontières nationales, cache mal certaines ambigüités
de la stratégie de développement et
d’implantation de la banque d’Ould Tajidine en Mauritanie. Dans un pays où
le taux de bancarisation (moins de
10%) reste parmi les plus faibles de la
sous-région...elle n’y possède qu’une
dizaine d’agences sur l’ensemble du
territoire.
Dianifaba
S
tar Oil Mauritanie, société de droits mauritanien figure parmi les
leaders du marché pétrolier national, avec une part de marché
estimée à près de 55%. Elle distribue une large gamme de produits pétroliers (Carburants, lubrifiants, bitume pour les routes,
gaz domestique…) à la plupart des entreprises industrielles et
minières.
Présente au Mali, depuis une dizaine d’années, grâce à une acquisition
(OPA) à 100% des actions de Mobil Oil Mali qui devient Star Oil Mali. L’opérateur mauritanien, qui a hérité de la tutelle de plusieurs grands opérateurs pétroliers européens (dont British Petroleum, Elf Aquitaine, Total et Exxon Mobil) un savoir-faire et une expérience inégalés dans le secteur, a su aujourd’hui
rapidement tirer son épingle du jeu et entamer son développement sous-régional.
En plus du Mali, la société a étendu, ses activités, il y a de cela quatre ans,
à d’autres pays de la zone ouest-africaine, en créant successivement Star Oil
Guinée et Star Oil Sénégal. La stratégie gagnante de Star Oil Mauritanie en
Afrique de l’ouest repose sur un modèle d’affaires « équilibré » et adapté « aux
exigences des marchés où nous sommes présents » et soucieux de « la préservation de notre autonomie par le renforcement de nos fonds propres », déclare, sur la page d’accueil du Groupe, M. Tidiani Ben Al Houssein, Directeur
général de Star Oil Mauritanie.
Dianifaba
afrik tanDeM Magazine n°01•septembre 2016
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