Dans un premier temps, Louise Manoogian Simone a soigneusement développé des relations officielles avec les autorités soviétiques d’Arménie, tout en faisant transiter une bonne partie de son aide humanitaire par le truchement du diocèse d’Ararat, dont le titulaire était alors le futur catholicos Karékin II. Mais elle s’est également rapprochée de la direction du Mouvement Karabagh, après que ses membres eurent été libérés au cours de l’été 1989 — ceux-ci avaient été internés à Moscou en décembre 1988, quelques jours après le tremblement de terre de Spitak. C’est à la même époque que Louise Manoogian Simone est élue à la présidence de l’Union. D’après un proche d’Alex Manoogian, avant même le tremblement de terre, celle-ci avait manifesté son intention de s’investir dans le programme de l’Union en Arménie, sans pour autant songer à prendre la tête de l’organisation. Mais l’importance soudaine acquise par l’Arménie a fait de son élection à la présidence de l’Union une sorte de prolongement naturel de l’action qu’elle menait à Erevan. Les transformations politiques observées en URSS laissaient déjà prévoir une transition socio-économique douloureuse. ...
Bâtiment central de l’Université américaine d’Arménie, ouverte à la rentrée 1991 (Arch. Union/Erevan).
Remise des diplômes à l’Université américaine d’Arménie (Arch. Union/ Erevan).
Une des promotions de l’Université américaine d’Arménie (Arch. Union/ Erevan).
Séisme politique en URSS et tremblement de terre : la redécouverte de l’Arménie
sous la présidence de Louise Manoogian Simone