Durant les années 1919-1921, le siège du Caire a assuré, nous l’avons vu, l’essentiel de l’action de l’Union auprès des rescapés arméniens, tandis que Boghos participait, en sa qualité de président de la Délégation Nationale Arménienne, aux séances de la Conférence de la Paix à Londres, à Spa et San Remo, et fut partie prenante aux négociations ayant abouti au traité de Sèvres avec Avédis Aharonian, représentant de la République d’Arménie. Après plusieurs années d’efforts, il a décidé de démissionner en juin 1921, non sans avoir confié les affaires à Gabriel Noradounghian, le tout nouveau vice-président de l’Union et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Empire ottoman.
Les bouleversements engendrés par la guerre, la dispersion des rescapés arméniens, la soviétisation de l’Arménie et bien d’autres paramètres ont déplacé le centre de gravité du monde arménien. Jusqu’alors, la direction de l’Union basée au Caire a mené les programmes d’aides aux réfugiés arméniens, notamment en Cilicie, en maintenant une concertation étroite avec Boghos Nubar. Mais il apparaît alors que les choses se règlent en Europe et que la présence d’abord prévue comme provisoire de Nubar à Paris est devenue permanente.
Le monde arménien, ou ce qu’il en reste, est en pleine recomposition. Les administrateurs de l’Union sentent bien qu’il n’est plus possible de conserver le siège de l’Union au Caire. ... En lire plus
Le transfert du siège de l’Union à Paris en mai 1921 et sa transformation en
association de droit suisse en juin 1924