Pour agir avec plus d’efficacité, l’Union instaura des contacts permanents avec les autorités militaires alliées, et demanda leur appui pour organiser les opérations de secours. Elle sollicita notamment l’aide du colonel français Brémond, attaché à l’état-major allié du Proche-Orient, pour que ses officiers communiquent à l’Union des renseignements détaillés sur les déportés arméniens découverts dans les régions conquises114. Dès la mi-novembre, les secours de l’Union, consistant en vêtements et ravitaillement, purent ainsi être acheminés vers Akaba, à l’adresse de l’armée britannique, pour être distribués aux sinistrés arméniens115.
La conquête de Jérusalem par les troupes alliées, le 9 décembre 1917, permit aux Britanniques de découvrir environ cinq cents déportés arméniens, pour la plupart privés de tout secours, regroupés dans le couvent arménien de Saint-Jacques. L’Union décida alors d’expédier, par le biais de l’Intelligence britannique, 300 £ à titre de secours d’urgence116. Durant les mois suivants, le siège du Caire continua systématiquement à adresser des sommes importantes dans toutes les régions où se trouvaient des déportés. En avril 1918, Jérusalem, abritait six cent cinquante rescapés arméniens, dont vingt-trois religieux117.
L’action humanitaire de l’Union bauprès des rescapés de Palestine (1917-1918)
Enfants rescapés découverts dans le village de Cheïkh Saïd, dans le désert du Hauran, en janvier 1918 (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).
Victoria Archarouni à Jérusalem, en juin 1918 (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/Paris).