Une fois les bases juridiques posées, la vitesse avec laquelle l’Union s’étend sur tous les continents est proprement saisissante et mérite un examen attentif. Il faut d’abord noter que la fondation de l’Union ne se réduit pas à une société de bienfaisance de plus. La presse arménienne, qui commente cette initiative, ne s’y trompe pas en l’accueillant avec enthousiasme ou au moins de la bienveillance, à la différence d’autres organisations, à vocation exclusivement locale, ou d’institutions nationales, comme le Patriarcat de Constantinople, ayant pour seul champ d’action l’Empire ottoman, l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance propose, en effet, de créer un vaste réseau arménien transnational, permettant d’intégrer dans un même mouvement des Arméniens de toutes les colonies d’Europe, d’Asie et d’Amérique.
Elle a en outre introduit au cœur de sa démarche une dimension laïque, qui permet une collaboration entre des membres issus des communautés apostoliques, catholiques et évangéliques. ...
Aux origines de l’Union Générale Arménienne
Garabèd Chériddjian (1852-1926), haut fonctionnaire au ministère de l’Instruction publique égyptien, un des fondateurs de l’Union, plus spécialement chargé des questions scolaires (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/ Paris).
Yakub Artin pacha (1842-1919), archéologue, sous-secrétaire d’Etat au ministère de l’Instruction publique égyptien, auteur d’études sur les Antiquités égyptiennes, un des fondateurs de l’Union, (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/ Paris).
Mgrditch Antranikian (1851-1938), financier, premier trésorier et membre fondateur de l’Union (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/ Paris).
Arakèl Nubar (1881-1954), financier, entrepreneur, fils de Boghos, un des fondateurs de l’Union (coll. Archives Bibl. Nubar de l’UGAB/ Paris).