Série des livres numériques de l’UVA Livre #3: Un siècle d’histoire de l’UGAB (Livre 1) | Page 125

En 1927, un deuxième transfert de réfugiés fut organisé vers l’Arménie, toujours avec le soutien financier de l’Union : 11 910 £, collectées en grande partie aux États-Unis65, furent remises au représentant des autorités soviétiques d’Arménie, Tanièl (Tanouch) Chahverdian, délégué du conseil des commissaires pour les affaires de rapatriement. En principe, cette somme était destinée au transfert des réfugiés de Syrie, notamment ceux qui étaient originaires de Gurun, Korpé et Haboussé. Mais, alors que les démarches administratives étaient achevées, les listes préparées et les réfugiés prêts à embarquer, T. Chahverdian adressa un bref message à l’Union, lui annonçant l’annulation du transfert, sans autre explication66. En 1927, seuls 1 609 réfugiés, venant surtout de Grèce et de Constantinople, furent transférés en Arménie67. La Grèce participait elle-même aux frais de transport des réfugiés, malgré sa situation économique dramatique, pour désengorger le pays déjà envahi par des centaines de milliers de réfugiés grecs ottomans. En 1930, alors que le projet Nansen était enterré, le gouvernement grec demanda à la SDN de transférer en Arménie les 30 000 réfugiés arméniens encore présents sur son territoire, en promettant de participer aux dépenses de transport68. ...

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L’Union et l’Arménie soviétique : coopérer avec le régime soviétique pour la reconstruction de l’Arménie, une tâche difficile

l’embarquement au Pirée, en 1932 (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

A. Kotelnikov, représentant de l’Officer Nansen en Grèce. (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).

Affiche de Carzou de 1933 annonçant l’organisation d’une soirée artistique à Paris au profit du fonds de rapatriement en Arménie soviétique (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).