Chacun de ces établissements américains a sa propre histoire, mais nous contenterons ici de n’en donner qu’un bref aperçu30.
•Jbeil (Byblos). Cet orphelinat américain, fondé en octobre 1920, comprenait environ mille enfants, en grande majorité d’anciens pensionnaires de l’établissement d’Aïntab. Il était dirigé par R.P. Travis, remplacé plus tard par son adjointe, Miss Petersen, une Danoise. Ce refuge fut fermé en 1925, et les enfants les moins âgés furent accueillis à l’orphelinat de Saïda.
• Nahr Ibrahim. Cet orphelinat du NER, créé au printemps 1923, après l’évacuation vers le Liban des orphelins des établissements de l’organisation américaine à Césarée et à Konia, abritait environ mille, installés dans des maisons au bord de la rivière, sous la direction de l’Américain Stanley Kerr. La malaria fit des ravages considérables dans cet établissement. En 1924, les quatre cents survivants furent transférés à l’orphelinat de Jbeil.
• Ghazir. En 1919, les Américains y avaient établi un orphelinat réservé aux enfants libanais, qui furent évacués à Saïda en 1922. L’établissement fut dès lors confié à Jakob Künzler qui accueillit environ mille cinq
cents orphelines arméniennes, en majorité évacuées d’Ourfa. Il y avait ici un important atelier de fabrication de tapis, où nombre de jeunes filles travaillaient. à partir de 1925, une école pour aveugles y fut également ouverte.
• Ma’meltein. Le NER y fonda en 1922 un orphelinat pour garçons, dirigé par T. W. Gannaway, dans lequel quatre cent vingt-cinq enfants apprenaient un métier. Cet établissement ne fonctionna qu’une année. L’autre orphelinat américain de Ma’meltein, réservé aux enfants en bas âges, fut fermé en 1924, et le bâtiment transformé en sanatorium.
Les nouveaux orphelinats de l’Union au Liban, en Syrie, en Palestine et à Chypre
Vue de l’orphelinat à Jbeil (Arch. Bibl. Nubar).