le stradivarius
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accélérateur de particules : appareil qui permet de mettre des particules en mouvement pour les faire s'entrechoquer entre elles ou avec des atomes. En fonction des particules mises en jeu et de l'explosion provoquée, il est possible de les étudier.
huile siccatives : huile qui se transforme en une pellicule solide quand elle est étalée en couche mince et exposée à l'air.
LADIR : (Laboratoire de Dynamique, Interactions et Réactivité) c’est une unité de recherche placée sous la double tutelle de l'Université Pierre et Marie Curie et du CNRS.
composition moléculaire du vernis. C’est ainsi que les chercheurs ont pu déterminer la composition exacte des deux couches de vernis. La première est seulement constituée d’huile de peintre, et la seconde est composée de cette même huile, ainsi que de résine de pin et de pigments.
Puis les échantillons sont analysés en lumière infrarouge, dans un immense accélérateur de particules*, le synchrotron Soleil qui se trouve à Saclay en Essonne, et qui permet de dresser la cartographie chimique d’un matériau. C’est après cette expérience que la première information essentielle est tombée : pour sa base, Stradivari utilisait une huile siccative*, probablement de lin, comme les peintres ou les ébénistes de son époque, ainsi qu’une résine (comme la colophane ou la térébenthine de Venise).
Enfin, afin de déterminer le pigment utilisé par Stradivari, c’est au LADIR* à Thiais et à Dortmund en Allemagne que l’équipe s’est rendue. En réalité, le luthier n’avait pas inclus un, mais plusieurs pigments rouges présents dans la deuxième couche : du cinabre vermillon, ou sulfure de mercure, avec du Carmin qui est un rouge cochenille semi-opaque et du rouge ercolano, un oxyde de fer argileux en provenance d’Italie.
Bien qu’elle ait fait l’objet de beaucoup d’attention, la recette d’Antonio Stradivari était très simple. Avec son vernis, l'intention de Stradivari n'était pas acoustique, mais visuelle.
Définition des notions abordées