le stradivarius
Le vernis de Stradivari, un secret enfin découvert
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« On a dit que Stradivari ajoutait au liant de l'ambre fossile de la propolis, cette gomme rougeâtre que les abeilles recueillent sur certains bourgeons, ou encore de la coquille de crustacés... » Jean Philippe Échard
Depuis la mort de Stradivari en 1737, des scientifiques comme des luthiers ont toujours tenté de percer à jour la composition du vernis. Depuis la seconde guerre mondiale, les travaux scientifiques n’ont jamais permis de déterminer la composition du vernis, celui dont le maître avait toujours refusé de révéler la formule, bien que tous les outils scientifiques (ou presque) aient été utilisés. De plus, l'échantillon – un ou deux instruments – restait insuffisant.
Une équipe d’une quinzaine de personne, français et allemands, ainsi qu’un luthier du nom de Balthazar Soulier qui avait déjà observé plus d’une soixantaine de stradivarius, coordonnée par Jean-Philippe Échard, chimiste au laboratoire du Musée de la Musique a enfin réussi à trouver ce secret, après quatre ans d’études et grâce aux nouvelles technologies utilisées pour la recherche.
L’étude du vernis d’un instrument débute par une observation visuelle, dite macroscopique, couplée de la consultation du dossier de l’instrument. En effet, la comparaison des photographies anciennes et nouvelles peut renseigner sur d’éventuelles modifications d’aspect du vernis. En outre, la photographie sous un rayonnement ultra-violet permet de voir les zones de retouches et d’usures.
Microscopié du vernis