Est-ce que vous avez déjà entraîné un jeune qui a eu par la suite une carrière professionnelle ?
Professionnelle non, mais semi-professionnelle oui. J’ai entraîné une jeune qui est partie jouer à Saint-Etienne.
Est-ce que vous pensez que les jeunes que vous entraînez ont pour but de faire une carrière professionnelle dans le foot ?
Certains aimeraient mais je pense qu’ils se font peu d’illusions. S’ils se font repérer, c’est très tôt : à 11, 12 ans au plus tard. Ensuite, ils intègrent un centre de formation, parfois loin de chez eux. Dans ces centres, ils sont 50, puis l’effectif se réduit jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que quelques-uns. C’est très compliqué : ils sont traités comme de la viande.
Est-ce que vous pensez que le football est un sport sélectif en fonction du milieu social ?
Au départ, il y a plutôt une égalité des chances. Ils s’entraînent tous de la même manière, certains ont bien sûr un meilleur niveau malgré tout. Après, si cela se concrétise et qu’ils intègrent un centre, il faut aller vers les grandes villes. Cela représente des dépenses, par exemple les déplacements. Le centre peut verser des aides à la famille s’ils tiennent vraiment au joueur. Mais cela reste onéreux.
Propos récoltés par E. Boulloud.
"Ëtre entraîneur, ce n’est pas un métier mais une passion."