SailorJournal (Juillet 2017) | Page 7

Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la sienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.

Elle a seize ans cette année, et son tour est venu.

Elle s’appelle Ivy Westfall, et n’a qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on lui destine, Bishop, le fils du président. Depuis sa plus tendre enfance, elle se prépare pour ce moment. Peu importent ses sentiments, ses désirs, ses doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur elle. Le temps de la rébellion approche…

Bishop doit mourir. Et elle sera celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

Vous l'avez compris, une dystopie. Amy Angel décrit une société où le libre arbitre n'existe plus, où tout est codifié pour le bien de tous. La ville manque de tout, les autorités se débrouillent pour que la population ait le minimum vital : instruction, logement, nourriture, soins. Rien de superflu. Lors des mariages arrangés entre les deux clans, les deux parties de la cité, les jeunes sélectionnés ont 16 ans et la société les enjoint de fonder une famille le plus tôt possible. Ivy ne veut pas de ce mariage mais elle a été « programmée » par son père et sa soeur ainée pour exécuter sa mission, tuer son mari, nécessaire pour que sa famille puisse reprendre le pouvoir et, lui dit-on, instaurer enfin la démocratie : arrêter les mariages arrangés, fusionner les deux parties de la ville, stopper les expulsions. En effet, à Westfall, les criminels, ceux qui désobéissent, sont expulsés de l'autre côté de la barrière, sans doute voués à une mort certaine même si personne ne sait vraiment « quelles horreurs les attendent de l'autre côté. »

Mais les choses ne sont pas aussi simples que ce qui a été inculqué à Ivy depuis sa plus tendre enfance. Grâce à Bishop, Ivy va ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure sans les oeillères de son éducation. Son mariage la fait grandir, mieux comprendre le monde dans lequel elle vit. Pour la première fois quelqu'un, Bishop, lui apprend à penser seule et la laisse s'exprimer. Il lui laisse entrevoir une autre voie que celle proposée par leurs parents, autre que la vision binaire de son père. 

C'est donc un roman parfait pour l'été, parfait pour le lire au soleil. Sans prise de têtes. 340 pages d'aventure dans la vie et les doutes d'Ivy. Je sais pas si il existe un format de poche, mais le format « normal » coûte 15€. Si vous avez aimez ce livre sachez qu'il existe un tome 2 !

« La vie n'est qu'une plaisanterie de mauvais goût après une autre, je commence à le découvrir. Car c'est injuste de souffrir autant une fois qu'on a enfin obtenu ce qu'on souhaitait. »

The Book of Ivy

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