SailorJournal (Juillet 2017) | Page 22

En ce matin de Novembre, Thomas avait mis un réveil à sept heures tapantes. Ce n’était pas commun pour lui, surtout un dimanche. Il ouvrit les stores de ses fenêtres qui donnaient sur une petite impasse grise, quelque part dans la périphérie de Paris. Il scruta la météo. Un peu de vent et un soleil timide. Thomas sourit un peu, au moins il ne pleuvrait pas, c’était bon à savoir en ce jour particulier.

Le jeune homme ne s’habilla pas tout de suite, prenant paisiblement son petit déjeuner en pyjama dans le silence de son petit appartement. Il tourna la tête sur le calendrier posé en bout de table. La date du jour y était entourée au stylo rouge et pour cause, il avait rendez-vous aujourd’hui avec la personne la plus importante de sa vie. Le nez dans son bol de chocolat, le regard perdu dans le vide en face de lui, il sourit doucement en pensant aux quelques fois où Léa avait accepté de venir jusqu’ici, car généralement c’était lui qui allait la visiter. Il rit tout seul en se remémorant un matin en particulier, alors qu’ils avaient passé la nuit ici. Léa s’était levée bien après lui et alors qu’il préparait le petit-déjeuner elle avait allumé la radio et s’était mise à tournoyer en rythme au beau milieu de son salon trop petit, ses longs cheveux blonds s’agitant dans la lumière d’un matin d’été bien avancé. Thomas secoua la tête, assez rêvassé.

Il alla prendre une douche et se mit sur son trente-et-un. Léa aimait le voir dans une chemise blanche, ça la faisait craquer à chaque fois. Il boutonna donc son haut avec un petit sourire et ébouriffa ses cheveux bruns. Comme il faisait plutôt froid dehors il opta pour un long manteau noir assez chaud, une longue écharpe à motifs tartan, des gants gris et des chaussures simples. Rien de trop classe, juste de beaux habits. Thomas s’en alla ensuite, enfournant les clés de son appartement dans sa poche, il préféra prendre les escaliers.

Une fois dehors, le jeune homme prit une grande inspiration, sûrement pour se donner un peu de courage. Pourtant il n’y avait pas de quoi être nerveux, après tout cela faisait déjà un an. Il marcha un peu et prit deux ou trois bus, scrutant sa montre de temps en temps, préférant être en avance. Mais avant cela…

- Bonjour Madame Pétunia !

La cloche de la porte vitrée tinta et Thomas pénétra dans le magasin de fleurs « Chez Pétunia ». Le nom n’était, certes, pas très original, mais cela n’enlevait en rien la qualité de cette fleuriste et des produits qu’on pouvait trouver chez elle.

Une personne importante

par Paphilionne

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