Elie adorait passer les vacances d’été chez ses grands-parents, en province. Il aimait cette petite ville loin de tout, bâtie sur une colline et pourvue d’un lac en contrebas, alors forcément, quand ses parents lui annoncèrent qu’ils allaient déménager là-bas, Elie était très content. Cette période resterait à jamais gravée dans sa mémoire.
C’était à la fin de l’été de ses onze ans qu’Elie s’était présenté en tant que nouvel élève dans cette petite école située au sommet de la colline du village. Il aimait beaucoup y aller, mais pas seulement pour étudier. De sa place près de la fenêtre il pouvait voir tout l’horizon, le reste de la ville, le toit de sa maison et aussi le lac tout en bas. Il aimait regarder le va-et-vient des barques des pêcheurs entre les pontons et la petite plage.
Quelques semaines après son emménagement, l’automne débuta. « La saison parfaite pour la pêche » selon son grand-père, alors c’est avec joie qu’il accompagna celui-ci sur sa barque tous les weekends. Elie n’aimait pas vraiment la pêche mais il appréciait le paysage et le calme des après-midis passés avec son ancêtre. D’ailleurs c’était à cette époque que sa passion pour la photographie avait débutée et aussitôt qu’on lui offrit un appareil pour son anniversaire il l’emmena tout le temps avec lui lors de ces après-midis-là.
Puis arriva ce fameux dimanche. C’était un des derniers beaux jours de l’année, ceux desquels on profite avant de dire au revoir aux vrais rayons de soleil jusqu’au printemps de l’année suivante. Elie et son aïeul avaient amené avec eux leurs anoraks car les premières pluies d’automne
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La dame au parapluie
par Paphilionne