Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne 2018 | 页面 6
SUBARU 360°
Quand sonne l’appel du rallye :
entretien avec
Karel Carré
TEXTE DE ERIK OKWELL
PHOTOS DE JASON NUGENT
P
endant le week-end du GP3R à Trois-Rivières, une
autre série au programme était le Challenge Extrême
Élite (CXE), une organisation de rallyes par étapes basée
au Québec. Malgré qu’il s’agisse essentiellement d’une série
de rallyes par étapes, ce championnat inclut une épreuve
en formule rallycross. La série regroupe diverses catégories
pour les voitures de rallye, les motocyclettes, les quads et les
véhicules côte à côte.
Après l’événement, nous nous sommes entretenus avec
Karel Carré, qui est arrivé deuxième dans la finale du CXE
au volant de sa Subaru WRX STI 2005. Son père Bruno, qui
fut un grand compétiteur de rallye par étapes, a transmis ses
clés à son fils il y a quelques années. Nous avons voulu savoir
comment Karel avait géré la transition vers le rallycross et ses
perspectives d’avenir pour les courses de rallye par étapes.
Depuis combien de temps faites-vous du rallye?
Je cours en rallye depuis quatre ans. J’ai fait ma première course
comme copilote avec mon père au Rallye Perce-Neige en 2014.
En quoi diffère la préparation de la voiture pour une course
de rallycross comparativement à un rallye par étapes?
Aucune modification majeure n’a été apportée à la voiture,
seuls quelques ajustements ont été effectués sur le différentiel
central et la répartition du freinage afin d’obtenir une plus
grande puissance de freinage au train avant.
6 revue six étoiles
Avez-vous eu à ajuster votre style de conduite pour le rallycross?
La principale chose à laquelle il faut s’habituer, c’est qu’on ne
court pas contre soi-même comme dans une étape de rallye.
On court contre des rivaux, mais surtout, contre d’autres
voitures sur la piste, ce qui est vraiment palpitant! Pour le
reste, cela s’apparente grandement à un rallye par étapes, avec
les sections en terre battue et les sauts.
Est-ce que le fait d’être l’une des étoiles montantes du rallye
au Canada, combiné à votre historique familial, ajoute à la
pression de devoir réussir?
Absolument! La pression est omniprésente et est difficile
à gérer. À mesure que je prends de l’expérience en rallye, je
parviens à mieux la gérer, mais il y a sans cesse cette petite
voix dans ma tête qui me rappelle que je n’ai pas le droit à
l’échec, que je dois performer. Toutefois, je suis heureux et
rassuré du fait que nous sommes déjà rendus plus loin que
mon père ne l’a jamais été dans le Championnat des rallyes
canadiens. J’aimerais tellement gagner pour lui montrer que
tous ses efforts ont porté fruit!
Quels sont vos prochains objectifs en rallye?
Nous visons de remporter le Championnat cette année puis
nous verrons où cela nous mène ensuite. Mon but, à long
terme, est de m’amuser et de piloter un bolide de rallye
gratuitement, avec l’appui de commanditaires.