Revue Leader juin juin 2013 | Page 24

RÉGIONS

Vers une CULTURE RÉSEAU

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE – NORD-DU-QUÉBEC JEAN-CLAUDE LORANGER jean-claude. loranger @ desjardins. com
Le centre de services partagés – et la culture réseau qu’ il devra adopter – sont au centre des préoccupations des caisses de notre région actuellement.
Tout le réseau est touché par la mise en place du centre de services partagés. Des opérations seront transférées, du personnel sera embauché, et tout se fera, semble t-il, assez rapidement. Dans un contexte d’ imputabilité partagée, les directeurs généraux des caisses devront être en mesure d’ influer sur les décisions qui seront prises dans l’ implantation de ce centre et de s’ assurer que les opérations seront optimales. Mais cela ne sera possible que s’ il y a réceptivité de la part des personnes directement concernées. Malheureusement, période de rodage et d’ apprentissage oblige, ce sera tout un défi. Récemment, par exemple, un centre administratif de la région est devenu un centre de services partagés. Intégrer une culture réseau dans ce centre traditionnellement dévoué à sa région ne se fera pas du jour au lendemain, même si c’ est nécessaire.
Nous sommes tous convaincus qu’ il y aura une période de rodage importante au cours de laquelle des améliorations substantielles seront certainement apportées au CSP.
A-t-on sous-estimé l’ importance de la transition qui devra se faire? En a-t-on tenu compte? Elle sera majeure. Toute l’ approche devrait être révisée en fonction du rôle que jouera le centre de services partagés. Concrètement, cela signifie que les employés devront recevoir une formation spéciale. Ils ne seront plus au service de leurs caisses, ni au service de leur région, mais bien au service de l’ ensemble des caisses et des membres du réseau.
« Écrivons le livre ensemble! », a dit sur plusieurs tribunes la présidente du Mouvement Desjardins, Monique Leroux. Il y aura des ratés, nous disait-elle, et c’ est tout à fait normal. Nous apprendrons beaucoup de choses au cours des prochains mois et des prochaines années, et nous sommes tous convaincus qu’ il y aura une période de rodage importante au cours de laquelle des améliorations substantielles seront certainement apportées au CSP. Mais n’ oublions pas que les paradigmes ne seront pas les mêmes, ce qui entraînera des approches tout à fait nouvelles qui nécessiteront un apprentissage aussi difficile, pour le personnel et l’ ensemble des organisations, que celui d’ une langue seconde. Mais quel beau défi!
Dans un tel contexte, la Fédération, qui représente l’ ensemble du réseau, devrait-elle accompagner les caisses dans l’ établissement de la dynamique relationnelle que nous voulons créer avec le centre de services partagés? La question se pose.
LEADER
JUIN 2013
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