Revista simpozionului Eficiență și calitate în educație - 19 mai 2017 Eficiență și calitate în educație | Page 112

incroyablement pure” 42 comme lui disait son papa. En apparence elle se laisse tromper avec bonne humeur, pour ne pas dire d’ une naïveté déconcertante, mais en profondeur elle sent très bien les niaises des serviteurs. La simplicité qui est propre à ce monument de sincérité et de pureté a provoqué les forces de mal cachées dans la personne de l’ étrange vallet russe, Fiodor.
Toute la maison rappelle de l’ enfance 43, la maison de Clergerie est une maison de joie. Chantal propage la bonté et la joie, comme un enfant qui est la plus grand joie dans une maison, pleine des serviteurs de l’ ennui et du malin. Elle veut rester dans sa maison pour se réjouir des dons de Dieu, qu’ elle reçoit, mais son père qui „ piétinent dans la boue du temporel” 44.
Dans le cas de Chantal on remarque avec Marie Agnès Fragnière 45 que l’ enfance est un don et implique la sainteté. La véritable sainteté ressort beaucoup plus dans l’ enfance que dans l’ héroïsme. Simple comme un enfant- Chantal est un hymne de la simplicité, toute sa vie a été un hymne à la simplicité. Les saints par leur pureté et leur courage d’ affronter la vie terrestre sont comme les enfants. La simplicité de Chantal se voit dans son regard „ lumineux” et „ pur”. Par son regard pur elle pouvait lire dans les âmes et identifier les péchés les plus subtiles. Elle voit dans le comportement de Fiodor: „ Je vous connais menteur” 46.
Bernanos ne divise pas ses personnages entre les bons et les méchants, mais entre ceux qui ont gardé l’ esprit d’ enfance et ceux qui n’ ont pas su garder cet esprit ou entre ceux qui ont su garder l’ esprit d’ enfance et ceux qui l’ ont perdu.
L’ enfance signifie liberté et courage. Bernanos écrit une lettre à une jeune fille brésilienne:
«… Les poètes sont par nature libéraux et magnifique. N’ oubliez plus désormais que ce monde hideux ne se soutient encore que par la douce complicité – toujours combattue, toujours renaissante- des poètes et des enfants. Soyez fidèle au poète, restez fidèle à l’ enfance! Il y a un complot des grandes personnes contre l’ enfance, et il suffit de lire l’ Evangile pour s’ en rendre compte. Le Bon Dieu a dit aux cardinaux, théologiens, historiens, essayistes, romanciers à tous enfin: « Devenez semblables aux enfants ». Et les cardinaux, théologiens, historiens, essayistes, romanciers répètent de siècle en siècle à l’ enfance trahie: « Devenez semblables à nous. » 47.
Un éloge pour l’ esprit d’ enfance et pour la liberté de l’ esprit de même que une invitation a redevenir des enfants, de se réfugier dans l’ enfance.
« Lorsque vous relirez ces lignes, dans bien des années, donnez un souvenir et une prière au vieil écrivain qui croit de plus en plus à l’ impuissance des Puissants, à l’ ignorance des Docteurs, à la niaiserie des Machiavels, à l’ incurable frivolité des gens sérieux. Tous ce qu’ il y a de beau dans l’ histoire du monde s’ est fait à l’ insu de nous par le mystérieux accord de l’ humble et ardente patience de l’ homme avec la douce pitié de Dieu. Bon courage et bonne chance! Il nous faut surmonter la vie. Mais la seule manière de surmonter la vie, c’ est de l’ aimer. Tous les péchés capitaux ensemble damnent moins l’ homme que l’ Avarice et l’ Ennui » 48.
mort. Etonnant périple se manifeste par la pérégrination de ses reliques dans tout le monde. Elle offre une véritable science de l’ amour, elle a vécu l’ amour dans le concret de la vie( prière, travail, charité fraternelle) ne souhaitant que vivre caché. Pour Bernanos est un modèle dont plusieurs pensées sont présents dans son œuvre. Cf. Dictionnaire des miracles et de l’ extraordinaire chrétien, sous la diréction de Patrick Sbalchiero, préface de René Laurentin, Fayard, Rome, 2002, p. 807. 42 Georges Bernanos, La Joie, p. 293. 43 Ibidem, p. 278. 44 Georges Bernanos, La joie, p. 296. 45 Marie Agnès Fragnière, ernanos, fidèle à l’ enfant, Editions Universitaires- Fribourg, Suisse, 1963, p. 54.
46 Georges Bernanos, La joie, p. 294. 47 Albert Béguin, Bernanos par lui-même, p. 96.
48 Ibidem, p. 96. 112