Revista simpozionului Eficienta si calitate in educatie 2018 Revista simpozionului | Page 100

fonction. Si sa fonction essentielle est une fonction d’auto-évaluation, elle permet aussi à l’enseignant de faire le bilan en fin d’année sur les capacités développées par les élèves dans chacune des activités langagières en lien avec les niveaux du CECRL. b. La démarche d’évaluation C’est à travers les activités de production que l’enseignant pourra évaluer le degré d’accomplissement de la tâche, puisqu’un niveau de compétence ne peut s’évaluer qu’à travers une performance. L’évaluation de la compétence en langue doit impérativement s’effectuer sur deux axes : – un axe pragmatique qui concerne le traitement de l’information (nombre et pertinence des informations utilisées) ; l’organisation des informations (copié-collé ; simple restitution ; début d’organisation ; structuration et hiérarchisation ; argumentation) ; le registre de langue ; le respect du format ; la prise en compte de l’interlocuteur ; – un axe linguistique qui concerne le lexique, la syntaxe, le groupe verbal, le groupe nominal, la graphie/la phonie autour des critères « correct », « varié » et « authentique » (par rapport à la langue cible, ici le FLE). De fait, l’évaluation doit toujours être multi-niveaux. En effet, même si le niveau visé est B1, cela ne veut pas dire que l’élève atteindra ce niveau en fin d’unité ; sa production peut tout à fait relever d’un niveau A2. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas « bon ». Cela veut dire qu’il a encore du chemin à parcourir mais qu’il possède déjà, néanmoins, un certain nombre de connaissances et de capacités qu’il est fondamental de valoriser. Par ailleurs, une grille d’évaluation bien construite ne comprend pas seulement des critères (correct, satisfaisant…) mais également des indicateurs de performance qui donne du sens aux critères et permettent aux élèves de savoir clairement quelles connaissances ou quelles capacités ils doivent travailler pour pouvoir atteindre l’objectif fixé. De plus, une grille d’évaluation devra être construite sous forme de continuum afin de « pointer » ce qui est maîtrisé, sur une échelle, même si cela ne correspond pas à l’objectif visé. C’est ce qu’on appelle l’évaluation positive. Enfin rappelons que dans la perspective actionnele, l’apprentissage est une construction qui s’opère en même temps que l’élève accomplit une tâche qui lui est confiée. Pour autant, la mise en œuvre des différentes composantes de la compétence de communication par rapport à un objectif à atteindre, signifie que connaissances linguistiques et capacités (repérer les informations essentielles, les classer, les hiérarchiser) sont mobilisées en même temps. C’est la manière dont l’évalué utilisera la langue dans la situation donnée et dont il réussira à «agir» sur le l’autre par rapport à la tâche demandée qui permettra de déterminer son niveau de compétence. A cet égard, puisque la compétence ne va pas sans savoirs ni savoir-faire mais elle les dépasse par le fait même qu’elle les intègre; puisque, par ailleurs, la compétence est la possibilité, dans le respect des règles d’un code, de produire librement un nombre indéfini de performances imprévisibles, mais cohérentes entre elles et adaptées à la situation, on se rend compte que le scénario permet réellement l’évaluation de la compétence. Bibliographie: Bagnoli, Paola et al. La perspective actionnelle: Didactique et pédagogie par l’action en Interlangue. Doscubos, 2010. Bourguignon, Claire. Pour enseigner les langues avec le CECRL. Clés et conseils. 2 e éd. Paris : Delagrave, 2014. Bourguignon, Claire. Pour enseigner les langues avec le CECRL. Clés et conseils. Etudier, 2014. 100