I N T E RV I E W
Bouali Mohamed Hassane & Benabila Nelly
Dr. Messaouer et
Dr. Bouchenne nous
parlent d’urgences !
Le 21 Février 2019, nous avons eu l’honneur de rencontrer, dans le cadre d’une interview
le Dr. BOUCHENNE et le Dr. MESSAOUER, médecins urgentistes exerçant aux pavillons des
urgences générales du centre hospitalo-universitaire MUSTAPHA PACHA d’Alger.
Toutes deux diplômées de la faculté de médecine d’Alger, elles obtiennent, après une
expérience préalable de plus de 17 ans d’exercice aux services urgences, un certificat d’études
spécialisées (CES) en médecine d’urgence en 2001.
N
ous entendons très peu parler de ce CES en mé-
decine d’urgence. Pouvez-vous commencer par
nous en dire un peu plus ?
Dr. Messaouer : C’est une formation approfondie
en urgentologie qui dure 2 ans. C’est le même
principe que les certificats d’études spécialisés en
allergologie, diabétologie, hématologie etc. Elle a été
instaurée à l’échelle nationale en 2000. L’avènement
de ce CES visait d’une part à parer au manque de
réanimateurs uniquement dans les secteurs sanitaires
et les polycliniques, les CHU n’étant pas initialement
concernés, et d’autre part à améliorer la prise en
charge des victimes, surtout celles des accidents de
la voie publique (AVP) dont le chiffre est en constante
augmentation. Malheureusement cette formation
dédiée aux généralistes n’a pas été maintenue par
la suite car on a préféré former l’assistance pré-
hospitalière, en particulier les pompiers et le personnel
du SAMU.
Dr. Bouchenne : Il est important de dire
aussi que nous avons pu prétendre à l’obtention de
ce certificat car nous avions une longue expérience
préalable dans les services d’urgence. D’autres
médecins généralistes, travaillant dans les services de
vaccination ou d’hygiène scolaire par exemple, n’ont
pas été appelés à passer ce certificat. Il est à noter
également que ce n’était pas gratuit et que nous
payions nos formateurs.
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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