difficile à trouver : elle réside dans l’attention que
porte le gouvernement cubain à l’égard du secteur mais
surtout de l’organisation méticuleuse de ce dernier qui
a permis une répartition équilibrée sur tous les niveaux
de la santé et qui incluent toutes classes citoyennes
confondues, permettant ainsi une couverture intégrale
du territoire cubain tant rural qu’urbain.
La réussite de ce modèle est donc due au développement
de la médecine préventive en s’aidant des campagnes de
sensibilisation et de valorisation de la santé du peuple
cubain, vient s’ajouter à l’équation les dispositifs mis en
place pour rendre accessible les différents dépistages
et autres éléments de prévention. Le système de santé
cubain est donc hiérarchisé en trois niveaux :
1er niveau d’attention, les médecins de famille et les
polycliniques :
Cuba possède l’un des taux de densité médicale
les plus élevés au monde. De ce fait, les médecins
généralistes occupent une place primordiale dans la
médecine communautaire car les médecins de familles
sont assignés à un nombre de patients d’une région
donné, un nombre qui ne cesse de diminuer permettant
des soins plus efficaces et mieux ciblés. Ces médecins
s’occupent des citoyens dès leurs naissances jusqu’à
l’âge adulte jouant le rôle de pédiatre, gynécologue et
bien d’autres fonctions polyvalentes.
Les polycliniques sont aussi un pilier de la santé public
car ces centres regroupent des généralistes ainsi que
des spécialistes ce qui constitue une solution précieuse
pour les besoins de médecine de premier secours ou
dans les communautés rurales.
2ème niveau d’attention, les hôpitaux :
Ce sont des établissements pour la plupart
universitaires qui accueillent différentes spécialités et
services. On note qu’au sein des 161 hôpitaux cubains,
malgré le manque de moyens, il subsiste tout de même
une relation particulière entre les internes, résidents,
médecins et chefs de services mais aussi entre ces cadres
de la santé et les citoyens cubains qui entretiennent
des relations plus proches de la camaraderie que des
divisions causées par les hiérarchies sociales car à Cuba
l’argent ne définit pas les relations médicales mais le
devoir et la compassion.
3ème niveau d’attention, les institutions spécialisées :
Ce sont des institutions qui couvrent une
ou plusieurs spécialités et qui bénéficient d’une
attention particulière, ce qui se traduit par l’emploi
de technologies modernes et de matériel de pointe,
cela s’explique par l’utilité primordiale de tels
établissements qui procurent des traitements qui ne
peuvent être dispensés ailleurs.
Les biotechnologies à cuba :
Cuba est désigné par l’OMS comme étant
le premier pays au monde à avoir réussi à éradiquer
entièrement la transmission mère-enfant du virus
HIV et de la syphilis. La directrice générale de cette
organisation déclare : « Cuba est le seul pays qui dispose
d’un système de santé étroitement lié à la recherche et
au développement en cycle fermé. C’est la voie à suivre,
car la santé humaine ne peut s’améliorer que grâce
à l’innovation » cela se traduit par des centres tel
que le centre d’immunologie moléculaire qui produit
aussi différents traitements qui permettent de lutter
contre divers types de cancer comme le nimotuzumab,
un anticorps monoclonal qui permet de neutraliser
les cellules cancéreuses lors de stages avancés de
cette maladie, le secteur des biotechnologies cubain
a breveté plus de 1200 innovations et contribue à
la découverte de nouveaux traitements contre les
pathologies les plus problématiques ainsi qu’à la
promotion de médicaments abordables pour tous.
Que fait la force des soins cubains ?
Cuba n’attendit pas longtemps après sa
révolution en 1959 pour siéger parmi les références
mondiales en termes de santé. Le gouvernement imbibé
par l’idéologie de ces prédécesseurs mit en place un
système bien défini priorisant l’accès aux soins pour
tous. En effet, elle intègre bien avant l’Organisation
Mondiale de la Santé, en 1970, la philosophie du
système de santé primaire, une stratégie de soins
préventifs répartis en communautés locales afin de
subvenir aux besoins des habitants et ce, par la mise
en place des premières ébauches polycliniques. Suite à
quoi, s’en suivit la déclaration officielle de l’Organisation
Mondiale de la Santé à Alma-Ata en 1978 faisant appel
à ce principe fondamental.
Cette première tentative permit d’homogénéiser la
répartition des médecins formés, avec un nombre
qui s’élève à 67,2 médecins pour 10 000 habitants,
couvrant ainsi 452 polycliniques et 161 hôpitaux à
travers le pays. Cuba nous affiche notamment des
indicateurs sanitaires encourageants, avoisinant ceux
des pays développés et une espérance de vie on ne
peut plus généreuse de 78 ans. Mais à quoi riment ces
statistiques ?
L’éducation, un pilier incontournable de la santé à Cuba
Le pays s’est vivement engagé dans le domaine
de la santé en instaurant des bases solides : une
formation riche qui ouvre non seulement ses portes
aux pays en développement mais qui donne aussi
l’accès à des études supérieures de qualité entièrement
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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