Savoir & Vivre
TOP 5 DES IDEES RECUES SUR LA
MEDECINE A ABOLIR EN URGENCE
Sarah LAMARA-MOHAMMED
L
as de la vie estudiantine ? Et si on faisait un
bond dans le temps ? Les pendules ont été réa-
justées, les calendriers rectifiés et c’est, à pré-
sent, l’été. Vous jouissez du statut de bachelier fraîche-
ment acquis, votre diplôme en poche et votre fiche de
vœux sous les yeux, vous placez médecine sciemment-
ou du moins, vous le pensez- en tête de liste. Et pour-
tant, cette décision que vous croyez lucide et mûre-
ment réfléchie n’a peut-être pas échappé à l’influence
de votre entourage. D’autant plus que quand la méde-
cine est au cœur du débat, tout le monde semble avoir
une opinion tranchée. Tout le monde et surtout ceux
hors du corps médical. Que ce soit les voisins du quar-
tier, les camarades du lycée ou les cousins et cousines
croisés aux réunions familiales, tous ne manqueront
pas d’aiguiller votre perspective de la carrière qui vous
est promise. Vous embarquez donc dans cette épopée
lourdement biaisés. Mais à présent que la locomotive
est lancée, qu’en est-il vraiment ? Au sein de ce pêle-
mêle d’idées adverses, il peut être ardu de voir clair.
C’est pourquoi, afin de dissiper ce nuage de préjugés
hétéroclites enveloppant la médecine, une sélection
30
AUTOMNE 2018 /HIVER 2019
d’idées préconçues vous est proposée :
« Une fois que tu auras ton diplôme de généraliste/
spécialiste/ assistant / maître assistant/ ...tu seras
tranquille » :
Cette conception impliquant une destination finale
à votre périple est absolument fausse. S’engager en
médecine revient à signer un contrat à vie. Un pacte
implicite stipulant que vous incarnerez le rôle de
l’éternel apprenti. En effet, ce secteur évoluant à une
vitesse fulgurante, nécessite un effort de mise à jour
permanent. De nouvelles recommandations, de nou-
veaux procédés, de nouveaux essais cliniques et de
nouvelles thérapeutiques voient constamment le jour.
C’est pourquoi, il est fondamental de cultiver en soi
une curiosité insatiable, une âme d’aventurier et un
goût prononcé pour le challenge. Lutter contre la
paresse intellectuelle est d’une importance capitale.
Loin de l’insécurité qu’éprouvent certains au cours du
processus d’apprentissage, il faut plutôt voir dans l’ac-
quisition d’une compétence nouvelle quelque chose
de stimulant, à l’opposé du marasme et de la torpeur
létale accompagnant les manœuvres usuelles, routi-