• Assurer l’éducation thérapeutique des patients
et leurs adhésions à leurs traitements respectifs,
en veillant au respect des mises en garde et des
précautions d’emploi, et en prenant le soin d’expliquer
les modalités d’administration des médicaments.
• Diffuser toute information sur les nouveautés
thérapeutiques et notifier les services de
pharmacovigilance de tout effet indésirable
médicamenteux détecté.
• Participer activement aux projets de recherche
clinique ainsi qu’au développement professionnel
et amélioration des compétences du personnel
clinique. Servant par la même occasion comme source
pédagogique au personnel pharmaceutique.
• Participer à la formation didactique en pharmacie
clinique pour les étudiants en pharmacie et les résidents
en pharmacie clinique tout en aspirant à élaborer, à la
mettre en œuvre puis à évaluer des programmes de
résidanat en pharmacie de médecine d’urgence et de
soins intensifs.
• Participer au développement de nouveaux
programmes, pratiques et services dans les activités
éducatives du département et dans la gestion de son
administration.
Le pharmacien clinicien vu par le personnel des
urgences
Le service d’urgence du centre médical de
l’Université de Rochester a envoyé aléatoirement un
sondage auprès de la moitié du personnel médical
(182 membres) visant à évaluer leurs avis quant au rôle
du pharmacien urgentiste. 82% du personnel, soit 42
infirmiers et 33 prestataires médicaux, ont répondu au
sondage et ont exprimé leurs prises de positions vis-à-
vis de cette position du pharmacien.[5]
Les résultats révèlent que le pharmacien clinicien
possède un rôle de haute valeur aux urgences, faisant
intégralement partie de l’équipe médicale. La plupart
des participants ont reconnu avoir fréquemment eu à
consulter avec un pharmacien clinicien et ont affirmé
sa présence améliorait la qualité des soins aux niveaux
des SUs et garantissait une meilleure sécurité pour les
patients. Effectivement, il est beaucoup plus sollicité
maintenant que sa localisation n’est plus éloignée
; Sa proximité a mis en avant l’aide incontestée qu’il
apporte lors des réanimations médicales et des
consultations, l’utilité de ses rappels sur l’utilisation
des médicaments à haut risque, ainsi que son rôle dans
l’éducation thérapeutique des patients. Les participants
ont exprimé l’importance des vérifications effectuées
par le pharmacien clinicien avant l’utilisation des
médicaments à haut risque et ceux rarement utilisés. Le
renforcement de la qualité des soins et de la sécurité des
médicaments que ça engendre a été particulièrement
pertinente dans le cas des prescriptions destinées aux
enfants de moins d’1 an.
Résultat intéressant de ce sondage est que cette
discipline de la pharmacie, une fois incorporée,
sera extrêmement valorisée par le personnel. La
résistance initiale des médecins et des infirmiers
ne devrait donc pas constituer un blocage quant à
l’introduction d’une pharmacie au niveau du SUs. Ce
sondage ayant démontré qu’après sa mise en œuvre,
la pharmacie implémentée au SUs a fini par être une
ressource hautement valorisée par l’ensemble de
l’équipe médicale, n’hésitant plus à faire appel aux
connaissances fournies par le pharmacien urgentiste.
Optimisation du rôle du pharmacien urgentiste
Le rôle du pharmacien urgentiste étant déjà
décrit, aucune étude déterminant l’optimisation de ce
rôle n’a cependant été réalisée, et ce malgré l’inclusion
croissante de ces derniers au niveau des SUs. Un groupe
de chercheurs s’est donné pour mission d’établir une
définition formelle du rôle optimisé du pharmacien
urgentiste au niveau d’un service d’urgence, au moyen
d’une étude transversale qualitative.[5] 43 interviews
au total ont été conduites, dans le but d’obtenir des
données qualitatives à partir de l’expérience des
parties concernées (13 médecins, 13 infirmiers, 9
assistants, 2 médecins spécialistes, 2 pharmaciens
exerçants au niveau urgences, ainsi que 3 patients des
SUs et 1 pharmacien hospitalier) et leurs avis regardant
l’optimisation du rôle du pharmacien urgentiste. Ce
rôle étant définit comme celui pouvant améliorer la
qualité des soins et réduire les évènements iatrogènes
médicamenteux dans les SUs.
A partir des résultats de cette étude, différentes
stratégies ont été développées afin d’optimiser le rôle
du pharmacien urgentiste :
• Augmenter la fréquence des tournées autour du
service afin de maintenir l’équipe médicale consciente
de la présence du pharmacien aux urgences. Une
disponibilité immédiate du pharmacien via le téléphone
portable ou le bip a également été souhaitée, de même
que plus d’implication dans l’éducation thérapeutique
des patients sortants.
• Diriger toute l’attention du pharmacien urgentiste
sur les patients du SU. Les patients hospitalisés
transférés aux urgences à partir d’autres services sont
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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