Sciences de la Santé
Vous l’aurez compris, à chaque dispositif effecteur, son
panel de commandes.
En résumé, une ICM (dans le contexte médical) a pour
but de faire contrôler par le cerveau un dispositif
externe prenant le relais d’un organe défaillant. Pour
ce faire, tout est question de langage ! Le cerveau ne
pouvant plus communiquer avec l’organe effecteur
naturel, on essaie de comprendre ce qu’il veut dire en
captant l’activité cérébrale via l’EEG puis en la prétrai-
tant et en l’analysant. Une fois l’action comprise, on la
traduit en un langage que comprend le nouveau dis-
positif externe de relais ; on lui envoie alors la com-
mande et ce dernier l’exécute comme par magie !
Stéphane Hawking, un exemple de courage et
de persévérance
Stéphane Hawking, l’imminent physicien ayant illumi-
né la physique théorique et la cosmologie, fut atteint
d’une sclérose latérale qui, à l’âge de 38 ans, lui fit
perdre tout contrôle musculaire. Il déclare : « La mé-
decine ne peut rien faire dans mon cas, seulement je
compte beaucoup sur la technologie. »
Hawking fut doté d’une interface cerveau machine qui
lui permit de poursuivre ses glorieuses recherches et
activités ; et 36 ans après la révélation de sa maladie,
il brille encore dans le monde de la science.
Exemples d’utilisation
Les ICM ont apporté aujourd’hui au handicap moteur,
à la tétraplégie, aux myasthénies et aux maladies neu-
rodégénératives un nouveau souffle, une atténuation
des conséquences et un nouveau mode de vie.
Les prothèses contrôlées par la pensée
Plusieurs personnes ont vu leur vie s’arrêter suite à un
handicap moteur et ont dû supporter le lourd fardeau
et la triste réalité de se sentir à la fois inefficaces et
dans le besoin constant d’être assistés. Les nouvelles
générations de prothèses contrôlées par la pensée
permettent à ces gens de mobiliser des objets par leur
simple volonté et tout porte à croire que dans le futur,
les handicapés moteurs pourront réacquérir leur auto-
nomie complète grâce aux ICM.
[4]
Les lentilles zoomables
Plusieurs efforts de recherche se sont unis pour mettre
en place une lentille intelligente pouvant zoomer
jusqu’à 2.8 fois suite au simple clignotement de l’œil.
Une invention très prometteuse pour lutter contre les
dégénérescences maculaires liées à l’âge (DMLA).
[5]
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Hiver 2018
[6]
Conclusion
La science a aujourd’hui compris que pour évoluer,
il est indispensable de croire en la transversalité et
la convergence des domaines de recherche. Certes,
les ICM ne peuvent pas guérir ce que la médecine
proclame incurable, mais elles sont là pour apaiser
les souffrances, faciliter les tâches pénibles et faire
retrouver aux patients leur autonomie d’autre fois.
Plusieurs témoignages de patients utilisant les ICM
traduisent leur satisfaction, leur stupéfaction et leur
reconnaissance envers cette invention qui a trans-
formé leur quotidien et bouleversé leur vie à jamais.
Devant les limites auxquelles se heurte la médecine,
il n’est peut-être pas question d’avoir une santé infail-
lible mais une volonté infaillible… !
Bibliographie et webographie
- Alexandre Barachant, Septembre 2015, Commande ro-
buste d’un effecteur par une interface cerveau machine
EEG asynchrone, université de Grenoble.
- « The future of brain-controlled devices », CNN.com, 4
janvier 2010
- www.invivomagazine.com/fr/corpore_sano/innovation/
article/92/des-protheses-controlees-par-la-pensee
- www.francetvinfo.fr/sante/decouverte-scientifique/une-
prothese-controlee-par-la-pensee_916567.html