celui-ci doit être épuré de tout bruit extrinsèque, puis
traduit en commande qu’exécute enfin le dispositif.
Chacune de ces étapes est expliquée dans ce qui suit :
1. Captage de l’activité cérébrale
L’utilisateur pense à l’action qu’il souhaite accomplir,
ceci génère chez lui une activité cérébrale à la fois
spécifique en temps, en fréquence et en espace. Il
existe plusieurs procédés de mesure de l’activité céré-
brale, dont la méthode de l’électroencéphalographie
(EEG) qui demeure la plus répandue dans le monde
des ICM.
L’EEG est basé sur la simple mesure de différences
de potentiel au niveau du scalp au biais d’électrodes
placées sur le cuir chevelu du patient. L’EEG capte la
majeure partie des signaux émis par le cortex cérébral
qui est subdivisé en aires spécifiquement fonction-
nelles. En ICM, l’intérêt majeur est porté sur les zones
sensori-motrice et visuelle.
Pour résumer, l’activité cérébrale représentée par l’EEG
et captée par des électrodes représente le point d’en-
trée de l’ICM.
résolution spatiale soit limitée, ce mode reste le plus
répandu de part sa facilité d’usage, sa portabilité, son
accessibilité et son interopérabilité avec divers sys-
tèmes.
3. Traitement du signal enregistré
Le signal enregistré par les électrodes (selon le mode
non-invasif généralement) est transmis à un logiciel
de traitement qui commence par épurer le signal de
tout bruit parasitaire. Ensuite le signal est analysé et
interprété grâce à divers algorithmes sophistiqués
pour déceler l’action intentionnelle du cerveau.
Toute activité cérébrale est mappée à une forme bien
précise de l’EEG. Pour ce faire, le système est doté
d’une volumineuse base d’apprentissage englobant
les actions à réaliser et l’EEG correspondant à cha-
cune. La phase d’apprentissage est couronnée par le
mappage entre l’EEG reçu des électrodes et l’action
que ce dernier véhicule.
En d’autres termes, cette phase consiste à comprendre
ce que le cerveau a l’intention de réaliser à travers
l’analyse de l’EEG enregistré.
Figure 2 : principe de fonctionnement d’une interface cerveau
machine [2] Figure 3 : spectre d’un signal EEG lors de la contraction de la
mâchoire [3]
2. Enregistrement de l’activité cérébrale
Afin d’enregistrer les signaux de l’activité cérébrale et
générer l’EEG, les électrodes peuvent être placées selon
diverses manières, définissant ainsi trois modes d’enre-
gistrement selon que les électrodes soient crâniennes,
sous-durales ou carrément corticales, comme suit :
- Le mode invasif : une grille d’électrodes est implan-
tée directement dans le cortex. Une méthode, certes à
haute précision, mais à risques non négligeables, d’ail-
leurs elle n’a été testée que sur une faible population
de patients volontaires.
- Le mode semi-invasif : une grille d’électrodes est
placée sous la dure-mère. La résolution spatiale est
légèrement moins bonne qu’avec une implantation
dans le cortex, mais les risques de complication sont
moindres.
- Le mode non-invasif : le patient porte un casque
en tissu équipé de multiples électrodes. Bien que la 4. Génér