ReMed 2018 Remed 5 - Histoire de la Médecine | Page 42

Chronique : Espace Méditatoire Pour Névrosés Tacfarinas, l’Appel de la Patrie Nazih Mohamed Zakari KOUIDRAT Dans la chronique « l’Espace Méditatoire pour Névrosés », des résumés et des synthèses de livres et d’essais sont exposés, dans l’intention de susciter et d’attiser la curiosité des étudiants pour le domaine des Sciences Sociales. La présente contribution se veut une invitation en direction des lecteurs à plonger dans une variété de sujets, susceptibles d’apporter des éléments de réflexion sur différents phénomènes de société. Introduction e thème choisi cette fois-ci porte principalement sur l’œuvre de l’illustre Ahmed AKKACHE, qui a voué toute son existence d’intellectuel à déco- loniser l’histoire algérienne et à prôner un discours rassembleur autour des valeurs de l’unité nationale. de son petit-fils Jugurtha, l’ancien Royaume de Numi- die qui se déployait du Sahel tunisien à l’oued Mou- louya, était devenu quatre fois plus petit ; l’Est fut an- nexé à l’Africa et l’Ouest fut offert à Bocchus nommé roi de Mauritanie (Nord marocain) en reconnaissance de sa trahison de Jugurtha (beau-fils de Bocchus). Contextualisation de la situation romaine Se soumettre ou combattre ? L Suite à l’assassinat de l’empereur romain Jules César, une dispute chronique pour le pouvoir s’était déclen- chée entre Marc Antoine, ancien lieutenant de l’em- pereur, et Octave, petit neveu et fils adoptif de César. Malgré les renforts égyptiens suite à son mariage avec la reine Cléopâtre, Antoine a perdu la guerre contre Octave durant la bataille d’Actium. De la sorte, Octave a pu se faire proclamer empereur, sous le nom d’Au- guste. Contextualisation de la situation Numide Après les nombreuses résistances sous l’ère de Massi- nissa, premier roi de la Numide unifiée, jusqu’au règne 42 Printemps 2018 Afin de maintenir le pourvoir autocratique de l’empire, il a fallu une exploitation esclavagiste des régions colonisées, permettant de perfuser Rome et de juguler ses crises économiques : « Des milliers d’hectares furent arrachés aux paysans installés sur les plaines fertiles, no- tamment dans les zones du constantinois : Sétif, Aïn-Beï- da, Batna. D’importants districts miniers et forestiers furent également constitués, pour l’exploitation de l’onyx, du marbre, du plomb argentifère. Des centaines de carrières s’ouvrirent à Aïn Smara (Constantine), Aïn Tekbalet (Tlemcen), dans le djebel Boutaleb (Sétif), Arsenaria (Ténès). » Evidemment, les numides furent réduits à l’esclavage souvent dans la terre même qui