ReMed 2018 Remed 5 - Histoire de la Médecine | Page 35

En effet, si on parvient à comprendre nos motifs et les causes de notre acceptation des croyances, on pourra se libérer du conformisme. On nous a toujours dit qu’ il est évident que de croire afin de trouver la sécurité spirituelle, économique, psychologique ou autre. Le problème en réalité ne réside pas dans le fait de croire ou de ne pas croire, mais dans pourquoi croire? On doit comprendre le désir de sécurité psychologique et comment se libérer de la soif de certitude, car la certitude érige des barrières de croyance et pousse l’ individu à s’ enfermer dans ses murs. Un esprit qui croit détenir la vérité absolue n’ est pas libre!
Ce que nous connaissons n’ est pas la vérité! Nous sommes alimentés d’ expériences basées sur nos conditionnements. Nous traduisons nos pensées, nos lectures et nos croyances selon les idées que nous avons au préalable. Pour Pierre Daco « tout n’ est que le reflet de notre propre pensée. Rien ne correspond jamais à ce que nous ressentons, croyons, voyons ou entendons ».
L’ esprit tel qu’ on le connait, encombré de certitudes, ne parvient pas à découvrir la vérité. Qu’ est-ce qu’ est Dieu? Qu’ est-ce qu’ est la foi? Qu’ est-ce qu’ est l’ intelligence de l’ univers?
Il ne s’ agit pas de se détacher des connaissances pour créer un monde meilleur, mais de remettre en cause toutes nos connaissances acquises et de comprendre l’ intérêt de tous les enseignements reçus; les accepter aveuglement parce que les choses sont ainsi faites depuis des siècles n’ aurait absolument aucun sens. On ne doit pas se contenter d’ absorber des données, et répéter indéfiniment ce qu’ on apprend car on risque de tomber dans la monotonie. Et on ne doit pas non plus rejeter totalement les enseignements, écarter les croyances et abolir les lois car on risque de nous perdre. En effet, nous avons toujours besoin de repères dans notre vie, car ils sont indispensables à l’ élaboration de nos pensées.
Conclusion Le monde fut bâti par des gens ambitieux et peureux mais aussi par des personnes intelligentes, courageuses et conscientes. Notre monde ne survivra que grâce à des espérances! L’ humanité ne cesse d’ évoluer et l’ intelligence humaine ne connait pas de limites. Se connaitre tel que l’ on est et non tel que l’ on désir être, est le commencement de la vertu. La vertu n’ est pas le devenir de ce qu’ on n’ est pas, mais la compréhension de ce qu’ on est. Pour comprendre ça, nous devons nous libérer de nos peurs.
Références:- Face à la vie – Jiddu Krishnamurti.- La première et dernière liberté – Jiddu Krishnamurti.- Les voies étonnantes de la nouvelle Psychologie – Pierre Daco.
ReMed Magazine- Numéro 5 35