ReMed 2016 ReMed Magazine N°1 - Nervous System | Page 24

La Maladie de Parkinson : secrets et enjeux !
Et si on se penchait sur l ’ aspect scienti�ique de sa maladie ? En effet , tout le monde se la posait , cette question : quelle est l ’ origine de sa maladie ? Ses 61 combats et les traumatismes qu ’ ils avaient pu engendrer , étaient-ils la raison de son Parkinson ? Ou alors , est-ce l ’ exposition aux pesticides tôt dans son enfance , que sa �ille avait révélé , qui en était la cause ? Le box et les pesticides peuvent tout aussi bien l ’ un que l ’ autre augmenter les risques de l ’ atteinte , mais ni l ’ un ni l ’ autre ne seraient véritablement à blâmer . Si même une biopsie ne saurait trancher sur le véritable mécanisme de son atteinte , autant ne pas s ’ y attarder , mais plutôt se pencher sur ce que nous savons déjà sur cette maladie , et exposer les enjeux thérapeutiques qu ’ elle pose de nos jours .

La Maladie de Parkinson : secrets et enjeux !

Aperçu … La maladie de parkinson est la seconde plus fréquente des maladies neurodégénératives , affectant près de % 1 de la population de plus de 60 ans , et touchant avec prédominance le sexe masculin . Un tremblement au repos , débutant généralement par les extrémités inférieures du membre supérieur avant de se généraliser aux autres membres , en constitue le plus fréquent des symptômes . Mais il n ’ est pas le seul ; d ’ autres troubles moteurs caractérisent cette maladie , dont une bradykinésie : ralentissement des mouvements , raréfaction de l ’ expression faciale , baisse du ton de la voix ainsi qu ’ une démarche lente , à petits pas , et notamment une rigidité . D ’ autres signes moteurs peuvent s ’ ajouter à ceux-là , comme par exemple une instabilité posturale ou une dif�iculté au maintien de l ’ équilibre . La maladie de Parkinson est loin d ’ être d ’ expression purement motrice . En effet , des symptômes non moteurs peuvent précéder , accompagner ou se surajouter ultérieurement . Ils consistent en des troubles olfactifs , des troubles du sommeil et des troubles autonomes à type de constipation et de dysfonction sexuelle . Plus tardivement encore , la maladie peut évoluer vers des atteintes cognitives ou encore des troubles psychiatriques . L ’ intérêt , aujourd ’ hui , est de se focaliser sur ces symptômes non moteurs : cognitifs , psychiatriques et autonomes qui seraient responsables d ’ une morbidité importante . Si la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire nous explique la plupart des manifestations cliniques de la maladie , on sait à présent qu ’ elle est loin de tout élucider . Le dé�i , désormais , est d ’ explorer de nouveaux modèles physiopathologiques dont la meilleure compréhension nous mènerait à mettre le point sur l ’ étiologie – énigmatique jusqu ’ à aujourd ’ hui- , et ouvrirait la porte à de nouveaux horizons thérapeutiques qui restent jusqu ’ à l ’ heure actuelle purement symptomatiques .
Les noyaux gris de la base : coupables ? Einstein dit : “ rendez les choses aussi simples que possible , mais pas plus simples que ça ! ” Gardons ce petit dicton en tête et explorons prudemment certaines des plus profondes structures du cerveau humain !
- Rappelons-nous ! Les ganglions de la base ( GdB ) sont des noyaux de substance grise localisés au niveau sous-cortical . Ils comprennent le Striatum ( englobant le Noyau caudé et le Putamen ), le Globus palidus ( divisé en partie externe , GPe , et partie interne , GPi ), la substance noire ( compacte , SNc , et réticulée , SNr ) et le noyau sous-thalamique ( NST ). Ces noyaux ont des connexions avec le cortex cérébral , le thalamus , le tronc cérébral et le cervelet via des circuits agencés en boucles parallèles . Leur rôle principal est la régulation de la fonction motrice à travers la �iltration des programmes provenant des différentes aires corticales , en sélectionnant ceux désirés et en éliminant le reste . Cependant , on leur reconnait aussi des fonctions cruciales dans l ’ apprentissage , la plani�ication et les émotions par la mise en évidence de multiples connexions avec le cortex préfrontal et le système limbique .
- Mode d ’ emploi ! Le Striatum constitue la porte d ’ entrée , dite « réceptrice », de l ’ in�lux nerveux qui provient des aires corticales motrices et prémotrices , alors que la porte de sortie , dite « émettrice », est formée par le GPi et la SNr . Ces derniers projettent leur in�lux de nouveau au cortex cérébral par le biais du thalamus . Les zones réceptrice et émettrice sont connectées par le biais de deux voies : directe et indirecte , illustrées dans la �igure ci-dessous .
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