En s ’ appuyant sur le système élaboré par le docteur Barry Reisberg , chef de clinique de la « New York University School of Medicine ' s Silberstein Aging and Dementia Research Center », les experts ont dé�ini 07 stades . Cependant , ces derniers , pouvant se chevaucher , il est dif�icile de déterminer à quel stade exact de la maladie se trouve une personne .
Habituellement , les 2 premiers stades restent peu symptomatiques , voire asymptomatiques . Le diagnostic probable de la maladie n ' est presque jamais mentionné . Au début , aucune dé�icience de mémoire ni signe de démence . Puis , on reconnait un dé�icit cognitif très léger le plus souvent dû à l ’ âge : La personne rapportera des trous de mémoire et d ' oubli , de plus en plus fréquents , de mots , de lieux et de certains objets de la vie quotidienne , mais sans présenter aucun syndrome démentiel remarquable par le praticien ou les proches .
Au 3 e stade , le dé�icit cognitif s ’ installe . Il est certes léger , mais permet de faire le diagnostic des formes précoces d ' Alzheimer , qui sont d ' évolution rapide et bruyante . Puis vient le 4 e stade , où le dé�icit cognitif , modéré , est usuellement détectable par un examen médical approfondi . Les symptômes sont plus évidents , la mémoire récente est atteinte ainsi que les souvenirs relatifs à son propre passé . Certains patients commencent même à ressentir des dif�icultés quant à la plani�ication et à l ' organisation , avec une instabilité émotionnelle . Tout ce tableau s ' intègre dans le stade dit léger ou précoce de la maladie d ' Alzheimer .
Lors du stade intermédiaire de la maladie , c ' est à dire le 5 e stade , il existe un dé�icit cognitif des fonctions de mémoire et de raisonnement avec une désorientation spatiotemporelle , le patient ne se souvient plus de son adresse ou de son numéro de téléphone . Il commence à perdre les souvenirs de son enfance et de sa famille avec des dif�icultés , de plus en plus marquées , dans le calcul simple et la prise de décision rapide . Cependant il garde une certaine autonomie pour se nourrir et se laver , malgré son besoin d ' aide pour les activités quotidiennes plus complexes .
Dans le stade 6 , on note un net changement de la personnalité et du comportement , mimant un tableau schizophrénique hallucinatoire et obsessionnel , avec des troubles majeurs du rythme du sommeil qui s ' inverse en plus d ' une incontinence . Le patient est tellement désorienté qu ' il erre , perdu , ne reconnaissant plus son domicile ou fait de travers les tâches quotidiennes , auparavant banales . Ce stade donne suite au stade terminal . Dans ce dernier , il existe un dé�icit cognitif tellement sévère que la personne n ' interagit plus avec son environnement , ses ré�lexes deviennent anormaux , avec une impossibilité de mise en posture debout , ses muscles se raidissent avec des troubles de la déglutition . C ' est le stade le plus évolué de la maladie , il impose une prise en charge complète et continue du malade , avec un soutien psychologique pour la famille proche .
Il est bon de savoir que les syndromes démentiels , et en particulier la maladie d ’ Alzheimer , sont en train de subir un changement conceptuel dans la démarche diagnostic , l ’ avènement de techniques radiologiques , telles que l ’ IRM fonctionnelle et biologique , permettent l ’ identi�ication de biomarqueurs de la neuro-dégénérescence . Autrefois , le diagnostic , basé sur les arguments cliniques et neuropsychiques , ne laissait guère de place aux explorations paracliniques , sauf pour exclure un éventuel diagnostic différentiel , faisant obstacle à la con�irmation de la maladie . L ’ angle de vision s ’ est élargi et , dorénavant , il impose une systématisation de la démarche suivant des critères qui dé�inissent la probabilité , et non la spéci�icité absolue , d ’ être atteint de démence . Ces critères viennent d ’ être révisés par le « Work-group On Diagnostic Guidelines For Alzheimer ’ s Disease » sous la direction du « National Institute On Aging ».
Traitement et prise en charge :
L ’ approche actuelle vise à maintenir les fonctions cognitives le plus longtemps possible ainsi que de gérer les troubles comportementaux . Plusieurs médicaments sont approuvés par la « US Food and Drug Administration ». Parmi eux , les inhibiteurs de la cholinestérase qui permettent de garder un taux élevé d ’ acétylcholine , ce qui améliore les symptômes neuropsychiatriques , tels que l ' agitation ou la dépression . Une autre molécule , la Mémantine ( Namenda ®), ralentirait la progression des symptômes modérés . Quelques fois , on peut avoir recours aux antidépresseurs , antipsychotiques et anxiolytiques a�in de limiter les troubles comportementaux associés et même des somnifères pour remédier aux troubles du sommeil .
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