Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | 页面 84

(Fig. 57). En faisant preuve d’un comportement antisocial, ce sont des usagers qui profi tent de la fréquentation de ce commun pour intenter des affaires très souvent illégales. Du point de vue de l’intimité, la galerie du Palais du Commerce change radicalement d’ambiance avec la fermeture quotidienne des commerces vers 19h00. Pour mieux contrôler l’usage de cet espace, des grillages ont été rajoutés afi n de clôturer les entrées latérales de la galerie, où l’augmentation du degré d’intimité après le coucher de soleil incitait un usage salissant et inapproprié de ce commun. Ce commun accueille des flux piétons importants venant de ces quatre coins de la métropole rennaise. Parmi tous ces accès, l’un des plus importants reste la rue d’Orléans qui, en étant la continuité visuelle du grand arc du Palais du Commerce, se prolonge vers la place de la Mairie en créant une perspective que tous les habitants de la ville connaissaient. En parlant de ces perspectives, il faut remarquer que la place offre des vues qui mettent en valeur à la fois la Vilaine et le Palais du Commerce. Cependant, le mobilier urbain, les « étagères » fournies de plantes et les arbres plantés dans des pots en forme de cube limitent parfois l’espace observable en créant de différents degrés d’intimité à l’échelle de toute la place. Ces dispositifs sont également des barrières physiques que l’usager doit contourner en pratiquant ce commun, ils ne sont pas cependant des barrières importantes qui gênent l’usage au quotidien. Le mobilier urbain et les étagères avec des plantes présents sur le site animent l’espace en invitant l’usager à y passer plus de temps et d’y faire une pause. Néanmoins, les masses qui traversent la place durant la journée sont principalement celles qui profi tent de ce commun comme passage vers la place de la Mairie, ainsi que ceux qui y attendent pour prendre le transport public car, malgré tous ces dispositifs d’animation et d’usage présents sur la place de la République, l’image principale de ce commun reste celle d’un carrefour du transport public. La présence de la station de métro ainsi que de nombreux arrêts de bus rend ce commun parfois chaotique où, à force de densité humaine, l’usager ne distingue plus son chemin. 84