Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | Page 51
industrielle de l’époque. La modernisation a également eu une influence
sur la manière de vivre et les horaires de travail. Ces changements ont
exigé une gestion différente du temps libre.
Quant aux quais, jadis des ports et des emplacements pour les bateaux
de lavandière, ces derniers ont perdu leur usage habituel en devenant des
routes pour le transport et des stationnements pour des voitures.
Durant les années 1990-2000, nous avons pu remarquer un changement
dans la manière de concevoir les espaces d’usage public, ainsi que
leur adaptation à l’échelle humaine dans certains quartiers de la ville,
notamment ceux du centre-ville.
Aujourd’hui, le vecteur du développement de la ville est orienté vers
l’écologie et le vivre ensemble. Par conséquent, avec le réseau de transports
en commun (y compris le métro qui se développe pour ouvrir sa deuxième
ligne d’ici 2019), l’espace commun des promenades d’auparavant, est
devenu un ensemble de stationnements, cédant leur place aux divers
espaces publics aménagés pour accueillir les représentants de la société.
Tel est le cas pour la place Saint Anne, la place de la mairie, la place de
Bretagne, le Mail François Mitterrand etc.
L’influence de la culture musulmane durant le Moyen Âge a laissé une
marque importante sur la ville d’Erevan. Durant le processus de création de
la capitale nationale, les grands travaux d’urbanisme et la culture athée des
soviétiques ont modifi é le paysage social et architectural. Cette tendance
qui a connu une autre tournure après la déclaration d’indépendance et la
guerre de Haut-Karabagh. Alors que la population étrangère a commencé
à s’accroître à Rennes durant la même période, sur son propre chemin
vers une ville mono-ethnique, Erevan a adopté une position négationniste
non déclarée envers son histoire et ses édifi ces culturaux-architecturaux
construits durant et avant la période soviétique. Multipliée avec et par les
habitudes gestionnaires héritées du communisme, cette démarche règne
jusqu’aux nos jours encore, en passant à côté de l’avis public sur l’avenir
de la ville et de ces espaces communs.
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