Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | 页面 30
Dans un contexte de crise de logement lié à la politique soviétique de
l’immigration des arméniens vers l’Arménie et à la hausse démographique
naturelle, il a été décidé de concentrer les ressources sur la construction de
l’habitat de masse préfabriqué, sans décors, ce qui a été si caractéristique
pour l’époque stalinienne.
Grâce à la standardisation de l’habitat – sous la pression des normes
soviétiques concernant à la surface habitable par personne – les
pourvoiries locales ont pu diminuer considérablement le pourcentage
des constructions individuelles, accordé afi n de loger des familles
d’immigrants. Ces quartiers, qui représentaient quasiment la moitié
de la surface habitable construite entre 1946 et 1951, sont des tâches
urbanistiques présentes jusqu’à aujourd’hui encore.
Les fameux quartiers khrouchtchéviens divisés en ilots de 1-2 bâtiments
limités à 3 ou 5 étages, avec des appartements mono-familiaux ont été
prévus pour 8000 à 12000 habitants. Cependant les quartiers des années
1950 n’ont pas eu une influence majeure sur la l’image d’Erevan. Étant
construits principalement sur la périphérie, ces quartiers ont modifi é les
limites urbaines, mais le centre-ville est resté relativement non concerné.
Néanmoins, avec la construction des nouveaux immeubles élevés
implantés aux abords du centre-ville et dans la périphérie proche, le
paysage de la ville -jusqu’ici horizontal- change remarquablement à partir
des années 1960. Avec cette démarche radicale, le conseil municipal
tentait de répondre à la hausse de population, car en 1961, Erevan
comptait déjà plus de 500 000 habitants.
Ainsi avec le nouveau plan d’urbanisme de 1961, la ville a connu une
affreuse extension en dépassant les limites naturelles de la gorge de
Hrazdan et du plateau de Qanaquer. Parallèlement à cela, la construction
accélérée des districts résidentiels regroupés dans les quartiers autonomes
comme celui d’Atchapniak (étant souvent réalisée sans études profondes)
est devenue un problème urbanistique : le quartier d’Atchapniak est en
train de s’enfoncer dans le sol aujourd’hui.
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