Pédagogie Urbaine dans les lieux communs MES ENSAB 2018 | Page 29
fondamentales 14 : le néo-classique ou le classicisme soviétique pour les
œuvres politico-administratives et le néo-arménien pour les bâtiments
culturels.
Cette époque marquée par la disparition de nombreux représentants
de l’intelligentsia locale « [a laissé] la place à une nouvelle génération
d’architectes, d’esprit et de formation soviétiques » 15 , notamment Mark
Grigorian, l’architecte en chef de la ville de 1937 à 1951.
Malgré le développement du plan sur papier, les changements dans
la ville ne sont devenus visibles qu’à l’époque de l’industrialisation, en
raison de la mauvaise gestion des trusts fi nanciers et de la mauvaise
organisation des travaux, alors que la population avait déjà dépassée le
seuil des 200 000 habitants en 1939.
C’est à cette même époque que Mar Grigorian a proposé un bloc de base
de planifi cation avec des cours intérieures pour jusqu’à 12 000 habitants
en voulant mettre un accent sur l’amélioration des quartiers résidentiels.
Riche d’espaces verts, ces cours devaient servir comme voies secondaires
de déplacement.
Ainsi, après la réalisation de tous les travaux, notamment la
construction de la rue Baghramyan, Moskovyan et Ordjonikidze (il s’agit
la continuation de l’axe Nord/Sud aligné de bâtiments résidentiels vers
le quartier industriel), des travaux d’élargissement des anciennes rues
et « l’aménagement de 87 hectares d’espaces verts sur le territoire urbain,
la situation d’Erevan au moment où est fi xé le plan d’urbanisme de 1948
semble s’être considérablement améliorée. » 16
Avec l’arrivée au pouvoir de Nikita Khrouchtchev en 1955, l’Union
Soviétique entre dans une période d’architecture de standardisation
nommé dans l’article comme l’ « étape moderniste ».
14
TER MINASSIAN TALINE, Erevan : la construction d’une capitale à l’époque soviétique,
Collection « Art et Société » Presses Universitaire de Rennes, Rennes, 2007, p. 62
15
Ibidem p. 59
16
Ibidem p. 65
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