Puissance et sécurité à l'épreuve des conflits du Proche-Orient. IHEDN_AR-18_C79_2015-2016_Sécurité et puissance | Page 43

C) … et après le 11 septembre 2001 Les attentats du « World Trade Center », du Pentagone le 11 septembre 2001 New-York et Washington marquent un tournant majeur dans l’histoire du terrorisme à plus d’un titre. Les cibles : les centres de décisions majeurs économiques politiques et militaires de la première puissance du monde, les États-Unis. Le mode opératoire : le détournement simultané de plusieurs appareils des lignes intérieures transformés en « bombe volante », rusticité des armes d’appoint (cutter). Le coût humain : Prés de 3000 tués Le profil des terroristes. Ils sont inconnus des services de renseignements : […] « Il n’existe pas un profil terroriste. On peut néanmoins constater des similitudes chez les candidats au djihad. On peut d’abord remarquer que les grands attentats qui ont touché les pays occidentaux, que ce soient les attentats de Londres ou de Madrid, étaient le fruit de jeunes, bien intégrés dans la société (beaucoup dissimulaient une double vie, cachant ainsi leurs activités terroristes derrière un masque de vie ordinaire). La logistique mal assimilée, bien que rudimentaire, parvient à faire ses « preuves ». […] Les conséquences géopolitiques : Guerre en Afghanistan, en Irak, déstabilisation durable du Moyen Orient et reconversion des cadres militaires sunnites Baasistes irakiens dans la lutte djihadiste. L’effet concurrentiel qui consiste à faire « mieux que Oussama ben Laden et Al Qaïda » semble être devenu l’ambition « performative» des terroristes. Une nouvelle dimension terroriste est née : L’hyper- terrorisme Citation source OCDE : « […] le 11 septembre 2001 a marqué l’avènement d’un nouveau type de terrorisme en rupture totale avec les menaces isolées de foyers terroristes nationaux ou régionaux : un terrorisme international, d’une ampleur imprévisible, contre lequel aucun pays ne peut se prévaloir d’être protégé. Cette nouvelle menace appelle une réflexion coordonnée à l’échelle internationale sur ce que constitue le terrorisme au XXI ème siècle et sur les formes et l’ampleur potentielles de nouveaux attentats, de manière à adapter la g estion et la répartition du risque terroriste. Réflexion sur la mise en place éventuelle de mécanismes internationaux de couverture des risques internationaux d’hyper-terrorisme […] Citation .Source Lemonde.fr :« […] Après le 11 septembre, on évolue vers des actes terroristes plus fréquents, menaçants. Toutes les régions du monde ont en effet été frappées. Le mode opératoire évolue, et on est arrivé dans ce que François Heisbourg considère comme de l’« hyper terrorisme ». On évolue vers des systèmes de plus en plus sophistiqués, et le profil même des martyrs semblent changer. Outre les multiples attentats perpétrés à Bagdad et de manière plus générale en Irak, l’attentat survenu à Madrid en 2004 a mis en avant l’usage de nouvelles méthodes : engins explosifs activés à partir de téléphones portables. On voit apparaître quelque chose de nouveau dans ces procédés, les kamikazes*. Plus qu’instrument utile en terme tactique, cela revêt une nature psychologique. De jeunes adultes sont « utilisés » à cette fin. Ainsi, par exemple, on a pu constater qu’un attentat en Irak en 2005 était l’œuvre d’un kamikaze* âgé de 10 à 14 ans. C’est finalement plutôt le caractère spectaculaire qui est recherché, et non la simple réussite de l’attentat. […] (Élément contestable depuis le Mass Murder de Novembre 2015 à Paris mais cette mise au point date de 2010) : *La notion de Kamikaze est contestée par Pierre François Souyri : […] «Les pilotes kamikazes japonais étaient des soldats mobilisés d’un pays en guerre même si formellement ils étaient volontaires pour des missions suicides […] ce n ‘étaient pas le cas de tous […] et leurs cibles étaient militaires. […] les cibles des Djihadistes sont des civils non armés » et d’ajouter « les terroristes actuels recherchent une forme de profit puisque leur martyre est censé leur ouvrir les 43