PrimeTime Magazine PrimeTime Fall 2017 | Page 15

Hommage à l’automne et visite inattendue aux Rochers Hopewell Bonjour à tous et à toutes, Je n’en reviens pas! L’automne va bientôt pointer le nez. C’est ma saison favorite pour faire des randonnées. Faites-vous plaisir et sortez prendre l’air en septembre, en octobre et même en novembre. En ces magnifiques mois de l’année, les journées sont généralement encore chaudes et les insectes se font plutôt rares. La verdure estivale se transforme en un kaléidoscope de couleurs automnales; à la mi-octobre et en novembre, l’air est frais et piquant; on troque les shorts et les t-shirts contre des vêtements plus chauds comme les bottes, les chandails légers, les manteaux de cuir et… si, même les chemises de flanelle aux couleurs vives. Les rayons de soleil même proposent une nouvelle perspective; dans la nature tout est plus prononcé. À la fin de l’automne, les arbres dénudés révèlent de nouveaux paysages sur les sentiers qui nous sont familiers, compensant la perte de leur feuillage multicolore tant apprécié. Quand vous pouvez communiquer avec la nature pendant cette saison pittoresque, vous veillez à votre santé mentale et physique. J’ai eu une expérience inhabituelle un jour où je me promenais sur le fond de la mer aux rochers Hopewell : à mon grand étonnement, j’ai aperçu un catamaran de 36 pieds amarré à environ 100 mètres du rivage dans Castle Cove. Rares sont les embarcations de toute sorte aux Rochers (à l’exception des kayaks), mais un catamaran battant pavillon australien (Port Adelaide)? C’est rarissime. De fait, la dernière fois qu’un voilier étranger (ou tout autre voilier, en fait) a vogué sur les eaux de la Petitcodiac pour se rendre aux Rochers ou au-delà des pots de fleurs, c’était en septembre 1986, quand un marin français, Claude Bardiaux, s’était aventuré vers Moncton et y avait hiverné en raison des marées et d’un bris mécanique. Les navigateurs australiens, Mary et David Threlfo, ambulancière paramédicale et instructeur de pilotes d’hélicoptères respectivement, avaient réussi à naviguer sur les hasardeux cours d’eau supérieurs de la baie à bord de leur embarcation, l’Adventurous (nom tout à fait approprié, non?), et souhaitaient voir la baie de Fundy. Ils avaient découvert les rochers Hopewell Rocks grâce à Internet et décidé de s’y rendre. Ils ont également visité les grottes marines à St. Martins. Quand j’ai expliqué aux Threlfo à quel point il était extraordinaire de voir un voilier dans la baie de Shepody, et particulièrement aux rochers Hopewell, l’attention qui leur était portée les a stupéfiés. J’ai accompagné les deux voyageurs intrépides partout sur le fond marin et les sentiers près des Rochers, qui les ont grandement impressionnés. Certes, des milliers de voiliers construits à la fin dix- huitième siècle, pendant le dix-neuvième et au début du vingtième sur la baie de Fundy, au Nouveau Brunswick comme en Nouvelle Écosse – sans oublier Samuel de Champlain et ses cohortes au début des années 1600, – avaient à l’époque navigué dans la région, mais de nos jours, un catamaran glissant sur les eaux de la baie de Shepody n’est nettement pas banal. Bon voyage à Mary et David Threlfo! Merci de votre visite; ce fut pour nous une journée absolument mémorable. ? Route 114, Hopewell Cape Albert County/Comté d’Albert FALL/AUTOMNE 2017 PrimeTime 15