Hommage à l’automne et
visite inattendue aux Rochers
Hopewell
Bonjour à tous et à toutes,
Je n’en reviens pas! L’automne va bientôt pointer le
nez. C’est ma saison favorite pour faire des randonnées.
Faites-vous plaisir et sortez prendre l’air en
septembre, en octobre et
même en novembre. En
ces magnifiques mois
de l’année, les journées
sont généralement encore
chaudes et les insectes se
font plutôt rares.
La verdure estivale
se transforme en un
kaléidoscope de couleurs
automnales; à la mi-octobre
et en novembre, l’air est frais
et piquant; on troque les shorts
et les t-shirts
contre des vêtements plus chauds comme les bottes, les
chandails légers, les manteaux de cuir et… si, même les
chemises de flanelle aux couleurs vives. Les rayons de
soleil même proposent une nouvelle perspective; dans la
nature tout est plus prononcé.
À la fin de l’automne, les arbres
dénudés révèlent de nouveaux paysages sur les sentiers
qui nous sont familiers, compensant la perte de leur
feuillage multicolore tant apprécié.
Quand vous pouvez communiquer avec la nature
pendant cette saison pittoresque, vous veillez à votre
santé mentale et physique.
J’ai eu une expérience inhabituelle un
jour où je me promenais sur le fond de la
mer aux rochers Hopewell : à mon grand
étonnement, j’ai aperçu un catamaran de
36 pieds amarré à environ 100 mètres du
rivage dans Castle Cove. Rares sont les
embarcations de toute sorte aux Rochers
(à l’exception des kayaks), mais un
catamaran battant pavillon australien
(Port Adelaide)? C’est rarissime. De fait,
la dernière fois qu’un voilier étranger
(ou tout autre voilier, en fait) a vogué
sur les eaux de la Petitcodiac pour se
rendre aux Rochers ou au-delà des pots de fleurs, c’était
en septembre 1986, quand un marin français, Claude
Bardiaux, s’était aventuré vers Moncton et y avait
hiverné en raison des marées et d’un
bris mécanique.
Les navigateurs australiens, Mary et David Threlfo,
ambulancière paramédicale et instructeur de pilotes
d’hélicoptères respectivement, avaient
réussi à naviguer sur les hasardeux
cours d’eau supérieurs de la baie à bord
de leur embarcation, l’Adventurous
(nom tout à fait approprié, non?), et
souhaitaient voir la baie de Fundy.
Ils avaient découvert les rochers
Hopewell Rocks grâce à Internet
et décidé de s’y rendre. Ils ont
également visité les grottes
marines à St. Martins. Quand j’ai
expliqué aux Threlfo à quel point
il était extraordinaire de voir un voilier
dans la baie de Shepody, et particulièrement aux rochers
Hopewell, l’attention qui leur était portée les a stupéfiés.
J’ai accompagné les deux voyageurs intrépides partout
sur le fond marin et les sentiers près des Rochers, qui les
ont grandement impressionnés.
Certes, des milliers de voiliers construits à la fin dix-
huitième siècle, pendant le dix-neuvième et au début du
vingtième sur la baie de Fundy, au Nouveau Brunswick
comme en Nouvelle Écosse – sans oublier Samuel de
Champlain et ses cohortes au début des années 1600, –
avaient à l’époque navigué dans la région, mais de nos
jours, un catamaran glissant sur les eaux de la baie de
Shepody n’est nettement pas banal. Bon voyage à Mary
et David Threlfo! Merci de votre visite; ce fut pour nous
une journée absolument mémorable.
?
Route 114, Hopewell Cape
Albert County/Comté d’Albert
FALL/AUTOMNE 2017 PrimeTime
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