PORTAIL MULTIPLAN
HERO TALES
H
iromu Arakawa s’est faite connaître internationalement pour
son oeuvre magistrale, Fullmetal
Alchemist, qui arrivait à mêler harmonieusement action, humour, personnages
charismatiques, thème intriguant et scénario
avec suffisamment de mystère pour tenir
en haleine.
Hero tales, c’est un peu tout ça condensé et simplifié, en cinq tomes qui se
parcourent agréablement. Pour ce conte,
Arakawa s’est inspirée de mythologie et
d’ambiance chinoise.
Karma de la Création, Rotation des Dieux
Bestiaux, Art Martial du Guerrier, Comme
le Yin et le Yang, comme la terre et le ciel,
L’Étoile du Nord à Tonro et Hagun à ses
extrêmes opposés.
Les deux étoiles deviendront des étoiles
sauvages qui chanteront la domination sur la
terre dévastée.
Taïto, vivant dans un petit village, apprendra qu’il est une des incarnations de Hagun...
Juste avant de se faire dérober une arme
légendaire, l’épée Kenkaranpu, par un mystérieux personnage donc le pommeau de l’épée
est capable de paralyser les gens...
Bien évidemment, Taïto se met en route
pour récupérer l’épée, accompagné (sans
qu’on lui demande son avis) de sa soeur
cadette énergique et d’un maître d’armes qui
ne passait pas si innocemment par là.
Le pitch de départ est donc d’une simplicité confondante, et si l’affrontement entre les
deux avatars des étoiles opposées sera bien
le fil rouge et l’apothéose de ce récit, Arakawa
nous livre plusieurs twist dont elle a le secret
et qui font mouche.
Et si l’aspect shônen est marqué (emphase
sur la valeur de l’entraide, la témérité, le
dépassement de soi, des techniques de combat...) c’est, dirai-je, au contraire de Naruto, du
shônen « intelligent ».
Au lieu que les phases d’action soient la
substance principale de l’oeuvre, elles viennent dynamiser l’histoire, la mettre en relief.
L’accent est plus porté sur les dialogues, le
développement des personnages et l’intrigue,
ce qui n’est pas un mal, au contraire. Et il
faut avouer qu’Arakawa est très douée pour
faire cohabiter comédie et grands moments
dramatiques sans que l’une ou les autres ne
s’entrechoquent avec dissonance.
Sa patte graphique est toujours efficace
(points bonus pour Tonro qui ressemble à
Wrath !) et cette brièveté - encore que chaque
volume soit assez conséquent - montre bien
la qualité d’un récit bien mené, sachant ne
pas traîner en longueur et s’exempter d’arcs
narratifs filler, comme c’est hélas souvent le
cas.
76 PixaRom magazine
MANGAS