PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 64

PORTAIL MULTIPLAN Ou Lord Dagan entame enfin sa review Que les choses soient claires dès le départ : cette première saison est difficile à regarder. C’est une succession de sketchs, pas toujours bien interprétés, pas toujours bien rythmés, et toujours filmés au même endroit – les locaux d’Animeland. On pourrait résumer cette saison à : un candidat rentre, son pouvoir est pourri, Kurtzmann le démonte. Oui, c’est très souvent ça. Cette saison à quand même l’avantage de faire partir la série d’assez bas – mais on ne doute pas des intentions de l’auteur, de prendre son temps pour nous présenter l’équipe, et arrive à nous arracher quelques sourires. Pour deux raisons : les dialogues – ça fuse dans tout les sens, et le talent d’Hosteing. La série débute donc avec une première phase de « r ecrutements ». Le Maillon Faible nous présente un candidat qui dit pouvoir résister à Laurence Brocollini, Cat I’m Kitty Kat celui qui peut faire miauler les chats (mais pas tous), Soule Girl, une fille qui saoule les gens en leur parlant, et enfin Fatal Regard, un homme qui tire des lasers avec ses yeux... Mais atteint de strabisme aiguë ! Rien de véritablement génial, sauf qu’il est intéressant de voir comment Hosteing va prendre la mesure de son personnage, et va au final nous le rendre sympathique, alors même qu’il humilie, voir détruit physiquement ces pauvres postulants. Car on sent toute la folie du désespoir, chez Kurtzmann. 64    PixaRom magazine Ce désespoir de tomber sur des bras-cassés toute la journée. Alors, c’est assez horrible, mais on finit par attendre la réplique cinglante, ce petit moment de douceur acide où, enfin, celui qui croit avoir l’étoffe d’un supervilain se fait avoiner. Oui, la méchanceté est drôle. La deuxième partie nous montre les autres personnages principaux. Delicatessen et La Stagiaire se concentre sur Cindy, d’abord en tant que postulante, puis ensuite prenant momentanément le poste de Kurtzmann. Pas de quoi se lever la nuit, hormis que l’on entend pour la première fois son fameux cri de guerre : « BOUCHERIE !!! », qui en dit long sur le personnage. Trucidator et Le Blues du DRH introduit le Docteur Parker, en premier lieu pour s’occuper du « physique » Trucidator, qui se plaint d’être la cible de moqueries racistes de la part de ses collègues (dont Magnéto), puis pour tenter de soigner la dépression de Kurtzmann, abattu par ses entretiens. Si ces 2 épisodes sont plutôt originaux compte tenu du début de saison, il n’en reste pas moins un gros point noir : Vincent Ladeuille joue mal, très mal. On le sens mal à l’aise dans son rôle, devant la caméra. On retourne donc assez vite aux entretiens. Inverted Girl se concentre sur une fille qui comprend tout à l’envers. L’épisode a le mérite d’être bien écrit. Science Moderne est un clin d’œil à « L’homme qui valait trois milliards ». La seule différence, ce que notre Steve Austin maison court au ralenti... Pour de vrai ! Cet épisode me fait beaucoup rire – oui, je suis bon public – car il me ramène en enfance, à l’époque où l’on se moquait d’une série qui, pour nous montrer la rapidité d’un homme, était filmé en slow-motion. Vive les plaisirs simples ! Quant à Incognitus, c’est un très mauvais épisode, basé sur les pouvoirs d’un pauvre gars qui, pour passer incognito, fait apparaître des bandes noires sur ses yeux. Pas drôle, mal joué, sans aucun rythme. Nico et Carla n’est guère mieux, mais nous présente celle qui deviendra bientôt un personnage important, Carla Burnelle, qui manie la foudre. Mais les délires libertins qu’elle nous impose avec son mari Nico ne passent pas. Par contre, Pegasus Fantasy lui, passe ! Et c’est bien normal, car cela touche Saint Seiya. C’est donc un pur délire de trentenaire. Ici, on nous présente un Seiya, qui, fatigué de supporter ses compagnons, décide de changer de camp. OK, ça ne vole pas haut, mais les clins d’œil sont nombreux, autant à la série qu’aux délires de nos années tendres. La dernière partie de cette saison – un peu laborieuse – va moins se concentrer sur les entretiens, puisque sur les cinq derniers épisodes, il n’y en aura plus qu’un. Terroriste nous montre un Caleb encore maladroit, à tel point qu’il détruit plusieurs étages du bâtiment. Trueman va donc chercher la moindre excuse pour le faire virer, en utilisant le Dr Parker. J’aime particulièrement