PORTAIL MULTIPLAN
Ou Lord Dagan entame enfin
sa review
Que les choses soient claires dès le
départ : cette première saison est difficile à
regarder. C’est une succession de sketchs,
pas toujours bien interprétés, pas toujours
bien rythmés, et toujours filmés au même
endroit – les locaux d’Animeland. On pourrait résumer cette saison à : un candidat
rentre, son pouvoir est pourri, Kurtzmann le
démonte. Oui, c’est très souvent ça. Cette saison à quand même l’avantage de faire partir
la série d’assez bas – mais on ne doute pas
des intentions de l’auteur, de prendre son
temps pour nous présenter l’équipe, et arrive
à nous arracher quelques sourires. Pour deux
raisons : les dialogues – ça fuse dans tout les
sens, et le talent d’Hosteing.
La série débute donc avec une première
phase de « r ecrutements ». Le Maillon Faible
nous présente un candidat qui dit pouvoir
résister à Laurence Brocollini, Cat I’m Kitty
Kat celui qui peut faire miauler les chats
(mais pas tous), Soule Girl, une fille qui saoule les gens en leur parlant, et enfin Fatal
Regard, un homme qui tire des lasers avec
ses yeux... Mais atteint de strabisme aiguë
! Rien de véritablement génial, sauf qu’il est
intéressant de voir comment Hosteing va
prendre la mesure de son personnage, et va
au final nous le rendre sympathique, alors
même qu’il humilie, voir détruit physiquement ces pauvres postulants. Car on sent
toute la folie du désespoir, chez Kurtzmann.
64 PixaRom magazine
Ce désespoir de tomber sur des bras-cassés
toute la journée. Alors, c’est assez horrible,
mais on finit par attendre la réplique cinglante, ce petit moment de douceur acide où,
enfin, celui qui croit avoir l’étoffe d’un supervilain se fait avoiner. Oui, la méchanceté
est drôle.
La deuxième partie nous montre les autres personnages principaux. Delicatessen et
La Stagiaire se concentre sur Cindy, d’abord
en tant que postulante, puis ensuite prenant
momentanément le poste de Kurtzmann.
Pas de quoi se lever la nuit, hormis que l’on
entend pour la première fois son fameux
cri de guerre : « BOUCHERIE !!! », qui en dit
long sur le personnage. Trucidator et Le
Blues du DRH introduit le Docteur Parker,
en premier lieu pour s’occuper du « physique » Trucidator, qui se plaint d’être la cible
de moqueries racistes de la part de ses
collègues (dont Magnéto), puis pour tenter de soigner la dépression de Kurtzmann,
abattu par ses entretiens. Si ces 2 épisodes
sont plutôt originaux compte tenu du début
de saison, il n’en reste pas moins un gros
point noir : Vincent Ladeuille joue mal, très
mal. On le sens mal à l’aise dans son rôle,
devant la caméra.
On retourne donc assez vite aux entretiens. Inverted Girl se concentre sur une fille
qui comprend tout à l’envers. L’épisode a le
mérite d’être bien écrit. Science Moderne
est un clin d’œil à « L’homme qui valait trois
milliards ». La seule différence, ce que notre
Steve Austin maison court au ralenti... Pour
de vrai ! Cet épisode me fait beaucoup rire –
oui, je suis bon public – car il me ramène en
enfance, à l’époque où l’on se moquait d’une
série qui, pour nous montrer la rapidité d’un
homme, était filmé en slow-motion. Vive les
plaisirs simples ! Quant à Incognitus, c’est un
très mauvais épisode, basé sur les pouvoirs
d’un pauvre gars qui, pour passer incognito,
fait apparaître des bandes noires sur ses
yeux. Pas drôle, mal joué, sans aucun rythme.
Nico et Carla n’est guère mieux, mais
nous présente celle qui deviendra bientôt
un personnage important, Carla Burnelle,
qui manie la foudre. Mais les délires libertins
qu’elle nous impose avec son mari Nico ne
passent pas. Par contre, Pegasus Fantasy lui,
passe ! Et c’est bien normal, car cela touche
Saint Seiya. C’est donc un pur délire de
trentenaire. Ici, on nous présente un Seiya,
qui, fatigué de supporter ses compagnons,
décide de changer de camp. OK, ça ne vole
pas haut, mais les clins d’œil sont nombreux, autant à la série qu’aux délires de nos
années tendres.
La dernière partie de cette saison – un
peu laborieuse – va moins se concentrer sur
les entretiens, puisque sur les cinq derniers
épisodes, il n’y en aura plus qu’un. Terroriste
nous montre un Caleb encore maladroit, à
tel point qu’il détruit plusieurs étages du
bâtiment. Trueman va donc chercher la
moindre excuse pour le faire virer, en utilisant le Dr Parker. J’aime particulièrement