PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 47

BOUILLON DE PIXELS s’opposer par tous les moyens possibles au groupe. S’il ne peut les empêcher pacifiquement, il devra appeler la police ou les gardes, attaquer le groupe (sans vouloir les tuer hein) voir même prendre le coup à la place d’une éventuelle cible (n’hésitez pas à tricher sur les dés de dégâts à ce moment-là) ! Si les joueurs tuent Helbeh ou l’assomment à ce moment-là « parce qu’il les gêne », c’est eux qui sont à présent dans la mouise. La Loi ne va pas apprécier cette agression contre un de leur plus précieux éléments, encore moins s’il y a meurtre. Le laisser inconscient sur les lieux d’un crime pour lui faire porter le chapeau se retournera contre eux et cela peut aller jusqu’à l’agressivité de tous les PNJ un peu comme quand vous avez 0 de réputation à Baldur’s Gate. « Bon on a Gengis Khan… Salaud, tu vas payer pour les centaines de vie que tu as brisée ! - Non ! Il doit être jugé ! - Roh putain Gandalf, laisse-moi lui mettre une balle dans la tête quoi ! Tu sais bien qu’en prison il pourra continuer ses abominations ! - You Fool ! Tu ne passeras pas ! » Bien entendu, le principal ennemi du Loyal Bon, est le Chaotique. Oui, le Chaotique tout court, car sa vision de la loi l’oblige à avoir une conception étriquée des choses. Le bien ne peut être dissocié de la loi, et donc il se peut très bien que le pire ennemi du Loyal Bon soit un Chaotique Bon, ce qui créera certainement de très bonnes répercussions sur le groupe et sur le personnage en question. Le point culminant sera sans doute atteint quand le Loyal Bon se remettra enfin en question. Brisera-t-il son serment quitte à en être profondément dégoutté et déprimé ? Le tiendra-t-il même si ça doit lui coûter la vie à lui ou à un de ses proches ? Jusqu’où tiendra-t-il si on lui prend sa femme, ses enfants et ses compagnons ? La vengeance n’est souvent aucunement légale… et il pourrait même en devenir Loyal Mauvais. Si le personnage est sous la tutelle d’un dieu, il perdra automatiquement tous les avantages associés ou il pourra même être maudit. Un Loyal Bon n’ayant pas compris l’intérêt de fermer les yeux alors que trois mafieux lui proposaient 100 000 dollars ou 10 cartouches. Et maintenant, quelques exemples de situation mettant en scène des Loyal Bon : - Le commissaire Gordon qui empêche Batman d’assassiner le Joker alors qu’il a perdu sa femme et sa fille à cause de lui. - Un investigateur empêchant son comparse de mettre une balle dans la tête d’un sorcier voulant invoquer une créature sinistre alors que c’est la seule solution. - Un aventurier décidant de prendre le risque d’aider des villageois aux prises avec des bandits alors que ça lui fait perdre du temps pour arrêter les plans d’une liche. - Un procureur relâche un certains DSK accusé de viol, faute de preuve décisive. - Un Incorruptible retrouvant sa femme assassinée par un gang dont il vient d’arrêter le parrain. En conclusion, on peut noter que le Loyal Bon peut servir de régulateur de groupe pour éviter que celui-ci parte sur des décisions pouvant être dangereuses alors qu’il peut parfois être plus simple dans certaines situations de s’adresser à la Loi. Il peut être aussi utile pour amener des renforts fiables et bien armés par la force de la loi et donc de l’Etat derrière lui. Il peut aussi servir à émouvoir la population par le biais d’un discours cucul afin de l’amener à le suivre. Mais faites néanmoins attention au joueur qui contrôle un individu pareil. Il ne doit pas partir sur l’extrémisme (Loyal Mauvais) ou sur le laxisme (Neutre Bon). Le personnage doit être obtus, quitte à en faire souffrir ses compagnons à bon escient. PixaRom magazine    47