PixaRom numéro 4 PixaRom numéro 4 Mars 2014 | Page 17

Aperçus Cependant, comme beaucoup le remarqueront, le jeu est bon, mais perfectible. Tout d’abord le graphisme est minimal et assez austère et de nombreux facteurs manquent comme : - Des actions internationales nous permettant de gagner des points auprès de… je ne sais pas moi, par exemple faire comme l’Arabie Saoudite et n’aider que les populations musulmanes. - Des actions dans les médias à la Nicolas Sarkozy (mettre un gars de l’UMP tous les deux jours chez Denisot par exemple). - D’autres actions sympas, comme déclarer la guerre à un pays ou balancer une arme nucléaire sur une autre nation, ou tout simplement préparer sa campagne présidentielle. devenir un très bon simulateur politique… Mais étant donné que le soft ne provoque pas de bordel indescriptible comme les Geopolitical Simulator (où on peut avoir une tentative de meurtre sur notre personne après avoir augmenté un peu les impôts sur les retraites) et que la plupart des réactions restent logiques (comme les actions des entreprises nationales en chute libre si on ne relance pas la productivité), je pense qu’avec des mises à jours et des mods, le jeu sera quelque chose de suffisamment bon pour servir d’outil d’étude politique. A condition qu’il y ait bien sûr des remaniements… Il manque encore beaucoup de choses à ce jeu pour Le contre-avis du Lord Mon contre-avis sera court (oui, ça arrive). Ce jeu, si on peut le considérer comme tel, est une vaste blague. Pour accepter une chose aussi mauvaise, c'est ne pas connaître la politique. Malheureusement, je baigne dedans – hélas – depuis ma plus tendre enfance pour accepter d'avaler autant de poncifs. Premièrement, chaque pays possède le même système politique. Je suis donc heureux de savoir que la France est bi-partiste. J'ai bien ri. Ensuite, comme le dit bien Maiffa, on est surtout dans une simulation de dictateur. Pour un jeu qui s'appelle Democracy, avouons que les développeurs ne manquent pas d'humour. Je crois qu'en fait, ils ont une vision de la politique telle qu'il voudrait la voir, et non pas comme elle existe. Sauf qu'on parle de simulation, pas de science-fiction. Ce soft n'est qu'un simple « pousse-bouton » basique. Tu prends une décision dans un domaine, et automatiquement, il y a des répercussions – toujours les mêmes – dans d'autres domaines. C'est simpliste comme pas possible. Car ça ne prend en compte ni la culture, ni la mentalité, d'ailleurs souvent disparate suivant les régions, d'un pays. Pour finir, le jeu est d'une facilité déconcertante, même dans son mode le plus dur. Ca va même plus loin : vous aurez plus de chances de vous faire réélire si vous ne faites rien. En l'état, ce jeu est donc à fuir, sauf si vous aimez mettre de l'argent – parce que oui, il faut l'acheter en plus – dans non seulement un produit non-fini, mais un produit qui ne maîtrise pas son sujet. PixaRom magazine    17