PixaRom numéro 1 octobre 2013 | Page 79

tombent dessus, là tu pourrais passer à la casserole. Alors, laisse-moi juste te piquer… et tu pourras reprendre ta vie comme auparavant. Tu seras chouchoutée par une famille et tu n’y penseras même plus lorsque tu seras sur ton siège à vendre des canons en Afrique. » Il mentait, j’en étais sûre, et l’enquête qui avait suivie démontra que le produit dans la seringue était du cyanure. Indétectable… ils nous auraient sans doute tué toute les deux et rejeter la faute sur le Tragédien. Il était possible que des jeunes filles meurent pendant les abus sexuels, surtout s’ils sont violents moralement ou physiquement. On nous aurait déclarées « mortes de peur ». Joy n’avait rien dit, mais son regard parlait presque littéralement à sa place. Je pense que le bruit que j’ai entendu à ce moment-là, ce vrombissement, venait peut-être de mon imagination, tellement sa colère intérieure était palpable. C’était comme si il y avait une grande lame qui tournoyait près de moi. Et quand le bruit s’était tu, le bide du surveillant s’était déchiré, comme si on venait de le transpercer. mais ce n’était pas tout… Ses pieds se soulevèrent du sol et il fut littéralement éjecté vers le mur, où il resta accroché pendant au moins dix minutes, le temps que Joy mit pour quitter l’orphelinat et nous faire ses adieux. « Je ne préfère pas rester ici, avec ce que je viens de faire… J’ai perdu le contrôle. Et j’ai peur de ne pas pouvoir le reprendre immédiatement. Ce salaud a eu ce qu’il mérite, mais personne d’autre ne doit être blessé. Tu es courageuse. Tu t’en sortiras. Surtout avec lui. » Je n’ai pas raconté au Tragédien ce qu’il s’est passé, mais quand il a vu le cadavre, avec les flics partout qui ne l’accusaient même pas, il a compris qu’il s’était passé quelque chose de bizarre (le mot était faible !). Je ne pense pas qu’il m’a désigné pour pouvoir s’enfuir tout à l’heure. Je crois plutôt qu’il a compris ce qu’il se tramait. Et que… Vous pourriez aider Joy… Comme elle l’a aidé lui sans le vouloir. * * * Le japonais était contrarié. Non pas que le témoignage ne répondait en rien à ses questions. Ou que la fille mentait (ce qui, à première vue, ne semblait pas être le cas, et aurait été contraire à l’histoire qu’elle lui aurait livré). Cependant, cette entrevue fit naître de nouvelles interrogations. Et sans les réponses, trouver Joy s’avérerait être délicat. Tout d’abord, ce pouvoir semblait évidemment fonctionner comme le sien. Il s’agissait visiblement d’un Stand… Et pour preuve, ni la victime et le témoin ne semblaient s’être aperçus de l’attaque et tout indiquait que de toute manière, ces attaques semblaient invisible. Hors… Seul les manieurs de Stand peuvent voir les Stand. Comme Emilie et Des Sables n’étaient pas des manieurs des Stand, ils ont pas vu ‘’L’arme du Crime’’. Ils ont juste senti les mouvements de l’air provoqué par les mouvements ultra rapides du Stand de Joy. Une sonnerie retentit. Deux rapports. Le premier indiquait hélas que les douaniers avaient laissé partir Joy pour l’étranger il y a deux semaines. Sa destination semblait être l’Amérique. Le second indiquait que sa fille venait d’être condamnée pour meurtre. Un grand dilemme frappa l’homme et il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Il n’avait certes jamais noué FR&V