d'ailleurs son travail sur « Histoire sans héros » qu'il va commencer à se faire un nom. Car depuis,
tout le monde le connaît, ou à lu au moins une de ses oeuvres : « Thorgal », « XIII », « Largo
Winch », ou certains épisodes modernes de « Blake et Mortimer », c'est lui !
L'association des deux va donner lieu à un grand récit d'aventure. Van Hamme va s'attacher à
donner une atmosphère particulière au script, donner une psychologie appuyée aux différents
personnages (sans en faire des tonnes). Quand à Dany, il va, pour cet album, modifier son dessin
pour en faire quelque chose de réaliste.
« Histoire sans héros » nous narre les aventures des dix-sept survivants du crash du vol Corair
CR 512 en pleine jungle amazonienne. Une situation fort perturbante ma foi, quand on sait qu'ils
ont très peu de vivres, aucune radio, et surtout, sans aucune certitude de savoir si les secours
arriveront à les localiser ou pas. Car oui, l'action se situant en 1974, vous imaginez bien que la
technologie n'est pas la même qu'actuellement (oui, toujours se remettre dans le contexte, les
enfants).
Et bien sûr, les différents profils des personnages vont être une source de déboires
supplémentaires : vous aurez le droit aussi bien à un couple de retraité qu'à un général sudaméricain, en passant par l'acteur has been ou un adolescent avec sa gouvernante. Par contre, pour
en rajouter une couche, pas un seul médecin... Ou alors, on compte le vétérinaire !
Si seulement Bob Morane était là...
Nous assistons donc à un huis clos angoissant, parfaitement huilé, qui n'oublie absolument rien
sur son passage. Grâce à ce panel de personnage très diversifié, nous assistons à ce que l'humain
fait de mieux...
Ou de pire : héroïsme, cupidité, amour, ingéniosité, sagesse, lâcheté... Mais là où le cinéma peut
parfois en faire des tonnes, Van Hamme est plus subtil. En évitant tout spoil, un simple dialogue
permet de comprendre plusieurs éléments du récit. Quand arrive le moment où les vivres se font
maigres, et donc que les rations diminuent, l'échange entre le général Larga et le vétérinaire
Cabral vaut son pesant de cacahuètes :
« Il y a pourtant un moyen élémentaire d'augmenter les rations. »
- Vraiment général? Et comment cela ?
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