Dishonored : les bonnes manières avant tout
Dans Dishonored, placé en un univers industrialo-steampunk version angleterre victorienne,
vous incarnez Crovo Attano, anciennement Lord Protecteur de sa majesté Impériale Kaldwin.
Anciennement car après un complot, il a été arrêté pour le meurtre de celle-ci.
S’échappant de la prison, il se joint à un groupuscule de loyalistes s’efforçant de renverser le
gouvernement des traîtres, et Corvo sera leur atout-maître. Que vous décidiez d’être l’assassin
aux mains propres ou un boucher sanguinaire, il y a des choses qui ne se font pas. Evidemment,
tuer celui qui vous conduit en bateau aux différents lieux des missions résultera en un Game
Over non standard.
Mais le plus étonnant se passe après avoir capturé un scientifique de renom. En vous baladant
dans l’hostellerie servant de QG aux loyalistes, vous tombez sur Pietro, l’inventeur du groupe, en
train de « voir s’il ne pourrait pas inventer des serrures en forme de flocons de neige ». Son coup
d’oeil à travers la serrure, comme on peut s’en douter, ne visait cependant qu’à satisfaire sa
curiosité lubrique.
Après avoir filé une fois repéré par Corvo, ce dernier peut décider d’aller plus loin pour se rincer
l’oeil (enfin, en théorie, en pratique, la femme est habillée d’une serviette en prenant son bain,
une habitude très pratique pour l’hygiène corporelle) et entrer dans la salle.
Calysta se montre d’abord conciliante, déclarant qu’en temps ordinaire, elle recevrait ces
« avances » avec le plus grand plaisir, mais que là comme ça, pas tout de suite, (beau) coquin.
Si vous décidez de rester quand bien même, pourquoi pas en sautant dans l’étuve, elle se dira très
déçue et l’écran de Game Over vous dira que la conspiration des loyalistes a été dissoute pour
causes « d’inimités irréconciliables ».
Corvo fait tout le boulot pour les loyalistes, qui se contentent de lui prodiguer les informations
nécessaires (il doit payer son équipement), il est leur seul espoir viable pour neutraliser un par un
les figures éminentes du gouvernement actuel et pouvoir mettre fin à l’épidémie de peste qui
ravage l’île, il a la confiance de l’héritière du trône...
Mais, qu’est-ce donc que cela ? Ce cher Corvo, qui a possiblement embroché moult soldats,
épinglé plusieurs crânes à l’aide d’arbalètes, fait tant de choses pour leur cause, ose interrompre
une dame pendant son bain (toute habillée) ? Rustre, ruffian, pervers ! Cornegidouille, nous ne
pouvons pas continuer notre plan qui repose entièrement sur lui avec un individu aussi dépravé,
fuyons !
Sans être « what the heck », voilà une fin assez singulière. Les bonnes moeurs avant le
déshonneur, pas de pervers admis comme héros national dans Dishonored !
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