PixaRom numéro 1 octobre 2013 | Page 44

Malgré le krach vidéoludique de 1984, le jeu vidéo connaîtra un véritable engouement de la part du public (grâce, notamment, à l’arrivée de Nintendo sur le secteur). Durant de nombreuses années (jusqu’à 2 008), les jeux vidéos vont se diversifier et se rendre originaux. Il s’agissait de l’un des mots d’ordre pour que le jeu soit apprécié à sa juste valeur. Aujourd’hui, cette originalité a grandement disparue, déjà parce que les éditeurs et développeurs voient qu’ils peuvent gagner beaucoup en continuant à utiliser leurs séries, ensuite parce qu’il y a eu énormément de jeux vidéos déjà créés. Et contrairement à la littérature gigantesquement plus ancienne, les jeux vidéos ne semblent pas savoir se renouveler autant. Le rétrogaming est donc un véritable phénomène historique (même si relativement récent, puisque le divertissement électronique l’est également), en plus d’être un phénomène de mode. Beaucoup de joueurs qui ont découvert le rétrogaming se disaient au départ curieux. Curieux de savoir à quoi ressemblait ces jeux dits comme des chefs-d’œuvre. Posez-vous donc la question : pourquoi et comment avez-vous connu RomStation ? Bien souvent ce pourra donc être un certain ras-de-bol face aux productions actuelles. Peut-on croire (espérer) à un renouveau du rétrogaming ? Eh bien, oui et non. Car si encore énormément de développeurs et d’éditeurs continuent à créer des nouveaux jeux inspirés de séries déjà existantes, mais récentes (comme pour le cas d’Assassin’s Creed, par exemple) ; d’autres ont profité de l’engouement qu’ont les joueurs pour les plates-formes de téléchargement (PSN, XBLA, Wii Ware, Steam, Desura…) afin de sortir des jeux dits indépendants (c’est-à dire qu’ils sont édités et développés par un petit studio). La plupart de ces studios, pour de nombreuses raisons (coût plus faible, passion des pixels…), créent des jeux voulant se rapprocher de ces anciens jeux tout en rajoutant de nouveaux contenus. Il est possible de prendre comme exemple, les cas de Super Meat Boy, Bit. Trip, Limbo ou encore Game Dev Tycoon. De plus, les gros éditeurs ressortent fréquemment des versions améliorées de leurs anciens jeux (personne n’est passé à côté de Metal Gear Solid HD Collection…). La réponse est donc mitigée (même si les experts penchent vers le côté négatif). La forte croissance des jeux indépendants nous font penser que le rétrogaming est de retour parmi les joueurs, cependant, ces jeux ne sont pas suffisamment présentés par la publicité pour que le public les connaissent vraiment. De plus, la continuité des séries déjà existantes renforcent cette l’impression que le rétrogaming est révolu, dépassé. Cependant, dans une dizaine d’années, que diront les jeunes joueurs des jeux qui sortent aujourd’hui ? Est-ce qu’ils les considèreront comme des jeux rétro ? Et nous, le considèrerons-nous comme cela ? Je vous laisse sur cette pensée… Article rédigé en 8-bits par NIMAI 44