PixaRom numéro 1 octobre 2013 | 页面 39

Quand le jeu vidéo devient adulte Alors oui, certes, on n’a pas attendu les années 2000 pour voir le jeu vidéo devenir adulte. Des jeux comme Harvester nous le montre fort bien (si vous êtes curieux, j’en parle avec Dagan sur cette vidéo : http ://www.youtube.com/watch ?v=AJKGt6GXAaY&feature=c4overview&list=UUfPw6MjwBA0uujdfwi2lx9w). Mais il y a les adultes cool et il y a les adultes chiants. Généralement, la seconde catégorie se distingue par sa volonté omniprésente à essayer de se faire du fric autant que possible tout en limitant les coûts. Ainsi, même si des boîtes comme Infogrammes… « Maiffa… - Ah, Jane. -T’es sûre là de vouloir en parler ? Grâce à certains tout le monde connaît la portée de leur travail. C’est un peu comme tirer sur l’ambulance déjà sortie de la route. -Certes ma bonne succube, mais laisse-moi finir, tu seras bien bonne. Et ramène moi un thé tient. -… -Ah oui pardon, tu n’es pas comme Bob ou Diego, j’avais oublié. Peux-tu s’il te plaît m’apporter un thé ? » Voilà, c’est exactement de quoi je veux parler. Ne pas prendre de risques, mais bien appliquer ce qui a déjà fonctionné le plus souvent possible. Reprenons Infogrammes. Tous ceux qui se sont tapé la plupart de ces jeux durant leur enfance remarqueront un truc : la plupart d’entre eux se jouent de la même façon et ont à peu près le même schéma de gameplay. Alors certes, on peut tirer un peu dans Spirou et dans Lucky Luke, mais tous les personnages ont des chaussures en savon. De plus, si on revient au thème qui nous intéresse, on constatera qu’Infogrammes, bien qu’utilisant des licences de BD franco-belge pour jeune où l’humour tient une place importante, on verra ici le degré zéro de l’humour. Alors certes, on a l’esprit BD avec des personnages un peu cartoon, mais jamais à un moment on ne rigolera vraiment à cause d’une situation ou juste lorsque l’on baffe un ennemi un peu fripon dans Astérix. De même, alors que plus les jeux gagnaient en technologie, moins on voyait de trace d’humour dans ceux-ci. Des auteurs comme David Cage n’aiment d’ailleurs pas trop l’humour, puisque celui-ci est quasiment absent de presque chacune de ses œuvres (dont l’une des plus déprimantes est au choix Farhenheit ou Heavy Rain). Et que dire des éternelles redites de concept comme le jeu de foot par an et le jeu de guerre annuel qui mine de rien, monopolisent une grande majorité de joueur. Tenez, prenons ce jeune homme-là. Jane, peux-tu le chopper s’il te plait (elle a plus de bonnet que nécessaire pour cela, c’est pour ça que je l’envoie, je suis une femme chat, je n’aime pas les efforts inutiles). 39