PixaRom numéro 1 octobre 2013 | Page 35

compositeur se devait de proposer un travail hétéroclite, permettant, comme le design ou comme l'histoire, de rendre mal à l'aise le joueur, afin de ne jamais lui laisser le temps de trouver des repères. Voilà comment les trois plus gros départements de développement d'un jeu se doivent de travailler : en étant indissociables les uns des autres. Car si on les sépare, et bien au final, la BO n'est pas exceptionnelle, le design est moche, et le scénario est complètement idiot. Mais les trois ensemble donnent un grand jeu. Un dernier point sur le doublage français. Il est réussi. C’est souvent rare, et donc je me dois de le préciser. C’est du même niveau que les doublages de Kingdom hearts (sûrement parmi les meilleurs, d’ailleurs Sora et Raz’ ont la même voix !). Par contre, la durée de vie est assez faible. Il y a peu de niveaux, la difficulté, sans être inexistante, ne vous fera jamais peur, et la rejouabilité est faible... sauf si, comme moi, vous aimez replonger dans la folie douce. Quoi, il ne vous inspire pas confiance ? Un jeu boudé injustement L’échec de ce jeu est une honte. Plus que ça, c'est limite un délit. C’est un peu à partir de ce jeu que j’ai commencé à comprendre que le jeu vidéo avait changé (en mal), parce que jamais un tel jeu n’aurait jamais fait un bide dans les années 90. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de le promouvoir, la presse, pour une fois, a été capable de reconnaître la grande originalité du soft. Possédant un univers complètement fou, mais d’une cohérence incroyable, d’une technique suffisamment propre pour l’époque, et d’une jouabilité qui, à défaut d’être vraiment novatrice, béton. Je vais m’avancer un peu (et là, certains d’entre vous vont m’insulter copieusement, mais je les attends), mais à comparaison égale (plates-formes 3D), si Mario reste le maître du genre, Psychonauts est de beaucoup supérieur à bon nombre de ses concurrents, et même Sonic ne lui arrive pas à la cheville. Fun, bien écrit (pour un jeu de plate-forme, c'est une rareté), délirant, fou, j'avoue que j'ai bien du mal à me farcir d'autres jeux dans le même style depuis, tellement je les trouve... fades. Même un Rayman Origins ne m'a pas plus emballé que ça. Tout simplement parce que mon cerveau à été volé par l'équipe de Double Fine. Et que la seule façon de me rendre ma santé psychique... c'est de voir, un jour (et j'y crois) un deuxième épisode. Car il y a de quoi faire, quand on traite de manière farfelue un tel sujet que celui de la psyché humaine... LordDagan 35