« Saint-EA, ne nous refaites plus ça... »
L’abysse de la honte
Hello, ami Lecteur, c’est Aronaar. J’interviens car je n’avais pas d’autre sous-fifre à envoyer avec
Bob, il ignore donc tout du mode co-op. Ce que j’en sais n’est aussi que de seconde main, enfin, il
faut tout de même en parler.
Le jeu propose ainsi une campagne co-op, ou l’autre joueur incarne Carver, l’un des survivants
finaux (mais pas finaud) de l’histoire. Vu la propension du jeu à avoir périodiquement des phases
de gameplay jugées géniales par EA (implicite : fournée sur fournée de nécromorphes), on voit
l’intérêt d’être deux, avec la mécanique de partage des ressources associée. Certains modules sont
d’ailleurs avantageux pour les deux équipiers, et nul doute qu’avec un binôme, l’aventure soit
plus fun.
Il ne s’agit donc pas de fustiger cet ajout - même si on pourrait juger que pour des licences n’y
appelant pas explicitement, la co-op devient de plus en plus systématique - mais regretter que
l’aventure solo, comme pour RE5 ou RE6, ne soit pas aussi convaincante qu’en multi. Ce dernier
proposant aussi des missions spécifiques, impliquant notamment des hallucinations de Carver, et
donc plus riches narrativement, ce qui n’est pas un luxe.
Cela dit, heureusement encore que Carver ne soit pas une entité indestructible gérée par l’IA...
Même si cela renforce la sensation que Clarke fait 97% du boulot, et que les PNJ ont tous leur
petite route secrète menant sans encombres aux points névralgiques de la campagne. A l’ère de la
connectique avancée et des communications de plus en plus rapide, il est normal que de tels
dispositifs s’épanouissent, espérons seulement que les campagnes solos ne doivent pas trop en
pâtir.
L’abysse de la honte ne concerne donc pas cet aspect de Dead Space 3, réussi. Les DLC ridicules,
packs d’armes, boost de ressources pour les charognards, micro-transactions ( !) pour acheter des
packs de ressources alternativement aux tickets rations en font déjà un peu partie. Non seulement
c’est de l’argent facile mais je pense que même en difficulté élevée, on peut se débrouiller sans, et
heureusement.
La vraie abysse de la honte, c’est le DLC. La toute fin de Dead Space 3 est un « Ellie ? Ellie... »
après les crédits, signe qu’Isaac est vivant après son combat contre un boss final mou du genou
(youhou, balancer trois fois un monolithe pour crever autant d’yeux !).
La toute fin ? Mais non ! EA se ramène et vous propose d’acheter, pour la modique somme de 10€
(la même somme que le jeu de base en promotion sur Origin) Awakened, qui en 1h30 (sic) bourrée
d’action et de ce qu’il y a de plus mauvais dans le jeu d’origine, vous propose la véritable non-fin
28