PixaRom numéro 1 octobre 2013 | Page 28

« Saint-EA, ne nous refaites plus ça... » L’abysse de la honte Hello, ami Lecteur, c’est Aronaar. J’interviens car je n’avais pas d’autre sous-fifre à envoyer avec Bob, il ignore donc tout du mode co-op. Ce que j’en sais n’est aussi que de seconde main, enfin, il faut tout de même en parler. Le jeu propose ainsi une campagne co-op, ou l’autre joueur incarne Carver, l’un des survivants finaux (mais pas finaud) de l’histoire. Vu la propension du jeu à avoir périodiquement des phases de gameplay jugées géniales par EA (implicite : fournée sur fournée de nécromorphes), on voit l’intérêt d’être deux, avec la mécanique de partage des ressources associée. Certains modules sont d’ailleurs avantageux pour les deux équipiers, et nul doute qu’avec un binôme, l’aventure soit plus fun. Il ne s’agit donc pas de fustiger cet ajout - même si on pourrait juger que pour des licences n’y appelant pas explicitement, la co-op devient de plus en plus systématique - mais regretter que l’aventure solo, comme pour RE5 ou RE6, ne soit pas aussi convaincante qu’en multi. Ce dernier proposant aussi des missions spécifiques, impliquant notamment des hallucinations de Carver, et donc plus riches narrativement, ce qui n’est pas un luxe. Cela dit, heureusement encore que Carver ne soit pas une entité indestructible gérée par l’IA... Même si cela renforce la sensation que Clarke fait 97% du boulot, et que les PNJ ont tous leur petite route secrète menant sans encombres aux points névralgiques de la campagne. A l’ère de la connectique avancée et des communications de plus en plus rapide, il est normal que de tels dispositifs s’épanouissent, espérons seulement que les campagnes solos ne doivent pas trop en pâtir. L’abysse de la honte ne concerne donc pas cet aspect de Dead Space 3, réussi. Les DLC ridicules, packs d’armes, boost de ressources pour les charognards, micro-transactions ( !) pour acheter des packs de ressources alternativement aux tickets rations en font déjà un peu partie. Non seulement c’est de l’argent facile mais je pense que même en difficulté élevée, on peut se débrouiller sans, et heureusement. La vraie abysse de la honte, c’est le DLC. La toute fin de Dead Space 3 est un « Ellie ? Ellie... » après les crédits, signe qu’Isaac est vivant après son combat contre un boss final mou du genou (youhou, balancer trois fois un monolithe pour crever autant d’yeux !). La toute fin ? Mais non ! EA se ramène et vous propose d’acheter, pour la modique somme de 10€ (la même somme que le jeu de base en promotion sur Origin) Awakened, qui en 1h30 (sic) bourrée d’action et de ce qu’il y a de plus mauvais dans le jeu d’origine, vous propose la véritable non-fin 28