Petit manuel de Prospérité des êtres vivants et... Rentrée scolaire Septembre 2020 | Page 14

ART DE VIVRE. Des émotions à l'assiette : apprendre à dissocier. Manger pour sa survie, pour son plaisir, c'est une chose ; mais considérer les aliments comme des doudou, s'en est une autre ! Il existe un lien étroit entre alimentation et émotions. Lorsqu'on traverse une période stressante, ou qu'on est contrarié, on est davantage attiré par les aliments gras et sucrés : ils nous consolent. Leur composition, riche en lipides et en glucides, déclenche chimiquement la production d'hormones liées au bonheur. Résultat, on se sent apaisé en plus d'être rassasié. Ce phénomène de "compensation" des contrariétés par le biais de l'alimentation est très fréquent, et nullement pathologique lorsqu'il reste exceptionnel. Cependant, il est recommander d'apprendre à dissocier ce qui se passe dans notre tête, du contenu de notre assiette, car le risque de développer certaines conduites alimentaires nuisibles pour notre santé existe. Privation ou excès, gare aux troubles alimentaires... Suivant la fréquence et l'ampleur des comportements "compensatoires", on pourra éventuellement diagnostiquer un "trouble de la conduite alimentaire", (TCA) lié à l'excès ou à la privation de nourriture. Boulimie, hyperphagie ; anorexie, orthorexie ; ces pathologies touchent près de 8 millions de personnes en France. Sur le plan mondial, c'est plus de 400 millions de personnes qui en souffrent, et 10% d'anorexiques décèdent des suites de cette maladie (c'est l'affection psychique qui tue le plus aujourd'hui). Il est d'autant plus important de porter un regard attentif sur ces pathologies du fait qu'elles touchent majoritairement les jeunes. On observe en effet l'essor des troubles de la conduite alimentaire chez les adolescents entre 13 et 20 ans. (concernant l'anorexie, elle touche 9 fois plus de filles que de garçons). A ce jour, les scientifiques émettent l'hypothèse d'un lien entre "sur-exposition aux réseaux sociaux" et "développement de symptômes pernicieux d'ordre alimentaire" chez les ados.