Pejatoyspa magazine 2013 - nr 2 augustus 2013 | Page 10
TRAUMATOLOGIE MUSCULAIRE
QUELQUES DÉFINITIONS : Une crampe : est une contraction involontaire et permanente dus muscle, qui régresse progressivement à l’étirement. Une courbature est une myalgie, qui apparaît un effort inaccoutumé et qui correspond à des phénomènes inflammatoires localisés ; elle régresse à l’échauffement pour disparaître à la reprise de l’activité physique. Une élongation est une lésion simple de certaines fibres musculaires, associée à leur désinsertion au niveau des aponévroses. Une rupture est un claquage important de l’ensemble du muscle. LA PATHOLOGIE MUSCULOTENDINEUSE CHEZ LE CHIEN Cette pathologie regroupe tous les accidents musculaires et tendineux, qu’ils soient traumatiques ou non. Chaque chien y est exposé, mais ce sont les chiens sportifs qui sont les plus largement touchés du fait de l’utilisation intensive des structures musculaires et tendineuses lors d’efforts violents et répétés. Les affections traumatiques. Elles sont souvent invalidantes, parce que douloureuses, mais entraînent aussi de graves séquelles musculaires, qui peuvent mettre en péril la carrière sportive du chien. Tous les muscles peuvent être lésés chez le chien, mais ce sont les muscles des membres antérieurs qui sont les plus souvent atteints. En effet, ceux-ci sont souvent atteints. En effet, ceux-ci sont particulièrement sollicités quel que soit le sport pratiqué. A l’effort, ils supportent les deux tiers du poids du corps de l’animal et participent pour 20% au processus d’accélération. Enfin, ils amortissent 80% de la puissance musculaire. On distingue les accidents musculaires par traumatisme direct : chocs entre chiens, contre un objet dur ou chute sur le sol, et les accidents musculaires par traumatisme indirect. Ces derniers se relèvent toujours liés à une sollicitation du muscle au-delà de ses possibilités de contractilité, d’extensibilité et d’élasticité. La gravité des lésions dépend de la violence du traumatisme, et de l’état fonctionnel du muscle lors de l’impact ( contraction ou relâchement). Les facteurs favorisant les traumatismes directs ont, dans la plupart des cas, une origine humaine ( mauvaise préparation des agrès ou du terrain par exemple.) Ils sont donc facilement contrôlables. En revanche, les facteurs prédisposants ou favorisants des traumatismes indirects sont plus variés. On retrouve, entre autre, le morphotype bréviligne hyper musclé, un entraînement mal conduit, un échauffement insuffisant voire inexistant, une fatigue généralisée, les stresse environnementaux, un sommeil et/ou un repos insuffisants, une alimentation déséquilibrée et une hydration négligée sont aussi à prendre en compte. Enfin, le dopage par las anabolisants est un facteur aggravant.
Lors d’atteinte musculaire, on distingue par ordre de gravité croissante : les élongations et les contractures, les déchirures ou les claquages, les ruptures et les contusions appuyées. Les affections atraumatiques. Elles regroupent les lésions musculaires apparaissant suite à des atteintes d’ordre métabolique ou dont la cause exacte demeure peu ou malconnue. Il s’agit entre autre du « point de côte », affection bénigne caractérisée par une douleur rayonnante qui semble située à la partie antérieure de l’abdomen. Dans ce cas le chien auto examine son flanc. Cette douleur rétrocède finalement d’ellemême après un peu de repos. La rhabdomyolyse d’effort en est un second exemple. Elle constitue une affection pathologique musculaire fréquente, susceptible d’être associée à un syndrome d’insuffisance rénale aiguë dont l’évolution peut être fatale pour l’animal. La race la plus prédisposée à la rhabdomyolyse d’effort est sans nul dout le greyhound. Cette prédisposition relève en grande partie de la présence d’une masse musculaire représentant 60% du poids du corps, ainsi qu’à un taux de globules rouges génétiquement beaucoup plus élevé que chez les autres races. Cette affection peut survenir en plein effort (forme suraiguë). L’animal présente d’emblée des difficultés locomotrices avec des masses musculaires gonflées et douloureuses ; les symptômes urinaires apparaissent rapidement. Ces même symptômes musculaires peuvent apparaître juste après l’effort (forme aiguë), ou après 24 à 48 heures (forme subaiguë). Dans le premier cas les séquelles musculaires se révèlent importantes, dans le deuxième on note une amélioration spontanée dans les 3 à 4 jours. L’apparition de ces affections semble favorisée par une mauvaise condition physique, un échauffement insuffisant voire inexistant, associé à la mise en œuvre d’un effort d’emblée maximal, ou parfois un excès de stress ou d’excitation peuvent suffire. Pour le « point de côté » un repas ou un abreuvement trop proche du début de l’exercice, une course sur un terrain très accidenté représentent également des facteurs favorisants. Bien évidemment, une alimentation déséquilibrée ou tout usage de stéroïdes anabolisants entraîne l’apparition d’une telle pathologie. LA PATHOLOGIE TENDINEUSE . Les tendinites. On désigne par tendinite une inflammation aiguë ou chronique des éléments constituants, sur le plan anatomique et fonctionnel, les tendons. Tous peuvent être le site d’une inflammation. Cependant selon le terrain et le type d’activité,certains tendons sont mis à plus forte contribution. On observe sur les chiens atteints de tendinite une baisse de performance, qui peut être associée à une boiterie, et une douleur plus ou moins importante. Les bursites et ténosynovites.
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